L'Armagnac simplifie et diversifie

Les expéditions d'armagnac ont chuté, en volume, de 30% entre 1980 et 1998, pour atteindre 16 432 hl d'alcool pur (AP), dont 63% pour le marché français. Dans ce contexte de crise, la profession se devait de faciliter l'accès du consommateur au produit. Le BNIA (Bureau national interprofessionnel de l'armagnac) a commencé par simplifier les dénominations sur les étiquettes. Le nouveau système, arrêté à l'automne dernier, vient d'être peaufiné.L'offre va s'articuler autour de deux catégories : 'armagnac' (jusqu'à six ans d'âge) et 'vieil armagnac' (plus de six ans d'âge, avec une possibilité de millésime au-delà de dix ans). La dénomination 'Blanche d'Armagnac' reste possible pour les eaux-de-vie qui ne sont pas passées en fûts. Cette simplification s'accompagne du souci de diversifier les modes de consommation.Comme le rappelle le BNIA, 'l'usage en digestif est largement majoritaire mais en régression. A l'inverse, l'utilisation sous forme de cocktail, bien que concernant de faibles volumes, se développe. On note aussi une progression des volumes pour le floc de Gascogne'. Sur les 10 326 hl AP mis sur le marché français en 1998, 60% ont été vendus en bouteilles, 20% ont servi à la fabrication de liqueurs et de fruits à l'armagnac ou à d'autres préparations culinaires, 14,5% ont été utilisés pour le floc de Gascogne.Le détail des ventes en bouteilles par compte d'âge est révélateur des modes de consommation des Français : 56% concernent des armagnacs 'jeunes' (trois ans au plus). Ceux de plus de sept ans représentent 21%. En revanche, à l'exportation (6 106 hl AP en 1998, dont 5 125 hl en bouteilles), cette répartition est plus équilibrée : 28% pour les armagnacs jusqu'à trois ans d'âge, 22% pour les comptes 4, 29% pour les comptes 5 et 6, 22% pour les comptes 7 et plus.Afin de promouvoir la consommation de vieil armagnac tout en restant dans des prix attractifs, la profession cherche à mettre en place des contenants plus petits. Ceci s'est traduit pour les grandes et moyennes surfaces, par des bouteilles de 35 cl, voire 50 cl, et dans les cafés-hôtels-restaurants, par la promotion de doses de dégustation de 2 cl.