Le crémant d'Alsace pétille

Avec une progression globale de 10% de cols commercialisés sur les sept premiers mois de 1999, par rapport à la même période en 1998, le crémant d'Alsace conforte sa position de leader des mousseux d'AOC. Sur ce dernier marché, il a représenté l'an passé 22,7% en valeur et 21,9% en volume, devant la clairette de Die (respectivement 18 et 17,4%). Officiellement reconnue en 1976, l'appellation crémant d'Alsace représente aujourd'hui une production moyenne de 140 000 hl/an, soit 12% de l'ensemble des vins d'Alsace. Les ventes ont été multipliées par huit en seize ans (2,2 millions de cols en 1982 à 17,3 millions en 1998).Cette progression prend une nouvelle ampleur à la veille de l'an 2000. Sur le premier semestre 1999, la vente du crémant d'Alsace enregistre une croissance de 8% en France et une percée à l'exportation de 30%, par rapport aux volumes commercialisés au premier semestre 1998. De quoi réjouir les 500 professionnels alsaciens qui ont investi dans ce produit. Pour Pierre Dopff, président du syndicat des producteurs de crémant d'Alsace, 'nombre d'entreprises ont contribué à ce succès par leurs efforts en termes de marketing et de packaging, en élaborant des cuvées en bouteilles conçues pour l'événement An 2000'.Le prix moyen des ventes est passé de 27,85 F/col en 1997 à 29,56 F en 1998 (+ 6%) et reste compétitif. Le marché du crémant d'Alsace est d'abord métropolitain (90% des ventes), voire régional puisque le grand quart nord-est français ajouté à la région parisienne représentent 72% des achats. Les autres régions demeurent sous-consommatrices. La répartition par circuit de distribution est la suivante : 40% en hyper, 17% en supermarchés, 24% en hard-discount, 7% en magasins spécialisés, 4% en ventes directes, 8% en autres circuits.A l'export, le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace (Civa) note une hausse constante des volumes commercialisés sur les cinq premiers mois de 1999. En 1998, ses principaux marchés extérieurs ont été l'Allemagne (880 000 cols), l'union belgo-luxembourgeoise (440 000 cols) et enfin la Suisse (154 000 cols).