'L'exportation est un formidable vecteur de développement pour le crémant d'Alsace ', affirme Olivier Sohler, secrétaire général du syndicat. ' Seulement 14 % de nos bouteilles partent à l'étranger, alors qu'à titre de comparaison, l'exportation représente une bouteille sur trois pour le crémant de Bourgogne et une sur deux pour celui de Loire. '
Les principaux pays consommateurs de l'effervescent d'Alsace ont été, en 2004, l'Allemagne avec 1,3 million de cols (près de 40 % des exportations), suivie de près par l'union belgo-luxembourgeoise avec 1,2 million de cols (37 %). L'analyse des statistiques, depuis 1999, montre un doublement des volumes exportés vers ce dernier marché ! Outre-Rhin, la progression est moindre : les ventes sont passées de 7 951 hl en 1999 à 10 093 hl en 2004. ' Sur ce marché, les effervescents français se voient appliquer une taxe fixe au col de 2 marks, soit environ 1 euros. Pour une bouteille de crémant vendue près de 3,40 euros, c'est presque 30 % de taxation ! La même taxe sur une bouteille de champagne de 15 euros ne pèse que 10 % ', analyse Olivier Sohler. Le Danemark est le troisième client (1 646 hl), suivi par la Suède.
Pour Pierre-Etienne Dopff, président de Dopff au Moulin, le crémant est le produit phare, il pèse 45 % des ventes. La part exportée représente environ 20 % des volumes. ' Les Allemands ne font pas partie de nos cibles, car ils ont leurs propres mousseux, précise le négociant. Je préfère travailler avec l'Europe du Nord, notamment la Suède, notre premier débouché. Après le Luxembourg et les Pays-Bas, je note depuis peu un essor vers des destinations plus lointaines, comme les Etats-Unis ou le Brésil. ' Conscients de l'importance de l'exportation, le Syndicat espère voir aboutir un programme d'action projeté par la Fédération nationale des syndicats de crémants, qui rassemble les sept régions productrices de ce type d'effervescents.