Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Crémant d'Alsace : un leader accessible

La vigne - n°178 - juillet 2006 - page 0

Les crémants d'Alsace sont les leaders dans leur catégorie. Depuis 1990, l'appellation enregistre une hausse moyenne de sa commercialisation de 5,5 % par an. En 2005, le nombre de cols vendus a dépassé les 24 millions. Après une toute petite récolte en 2003, où les volumes produits étaient largement inférieurs à la demande, les fortes récoltes en 2004 et en 2005 ont permis de reconstituer les stocks.
L'AOC compte cinq cents producteurs de crémants. Beaucoup vendent leur production sous forme de raisins ou, plus rarement, de vin de base aux caves coopératives ou aux négociants. La commercialisation est très concentrée. Les principaux metteurs en marché sont la société Arthur Metz et les maisons historiquement productrices de crémants : Wolfberger, Bestheim et Doppf au Moulin. La bataille pour obtenir les marchés est rude.
Pierre-Etienne Dopff, PDG de la SAS Dopff, dont les crémants constituent 50 % de la production, rapporte : ' Avec l'augmentation de la production, il existe une forte tension sur les prix. Chaque maison essaie de gagner les marchés de la distribution, à laquelle on vend de très gros volumes . '
En France, la grande distribution représente 47 % des volumes de ventes, le hard discount 40 %. La part occupée par ce dernier est en nette augmentation. En 2004, elle n'était que de 26 %.
L'avantage du crémant d'Alsace, c'est son prix attractif : 4,90 euros/col en moyenne, en grande distribution. Mais il souffre encore d'un déficit d'image et de notoriété dès que l'on s'éloigne de sa zone de production. ' La qualité est là, il faut maintenant réaliser un travail de promotion pour la valoriser ', estime Thierry Schoepffer, directeur de la cave de Bestheim. Faute de volumes suffisants après 2003, il s'est d'ailleurs désengagé du marché hard discount pour se recentrer sur des marchés plus rémunérateurs en terme d'image.
A l'exportation, les deux clients principaux sont l'Union économique Belgique-Luxembourg et l'Allemagne, représentant respectivement 40 et 34 %. Sur les quatre premiers mois de l'année, la part de l'exportation a augmenté de 9 %.
' Avec un potentiel de production de 36,5 millions de cols en 2005, 2006 est une année test ', déclare Olivier Sohler, secrétaire général du syndicat. Le marché des effervescents se portant mieux que celui des vins tranquilles, les Alsaciens sont confiants, notamment avec la montée de l'export.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :