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Gros et petits

La vigne - n°105 - décembre 1999 - page 0

Tous les jours, on ouvre le journal en se demandant par qui on va être croqué. Ce responsable du secteur de l'agrochimie, comme bien d'autres, est inquiet. Il faut dire que les concentrations, rapprochements et autres fusions se multiplient. Les mondes de l'agriculture et de la viticulture n'échappent pas à ces mouvements, une caractéristique de notre économie mondialisée de fin de siècle. Les arguments avancés par les parties prenantes - de gré ou de force! - sont toujours les mêmes : être plus fort et dégager les moyens d'investir. Cette course effrénée aboutit à ce que le vigneron se retrouve face à un nombre réduit de fournisseurs. Du côté des tractoristes, des poids lourds sont nés. Dans l'agrochimie, après Aventis en mai (Rhône Poulenc et Hoechst), Syngenta a vu le jour début décembre (Novartis et AstraZeneca). Et ce qui semblait cantonner aux multinationales se produit maintenant chez des opérateurs plus modestes. Pendant le seul mois de novembre, les bouchonniers Sabaté et Sibel se sont rapprochés, les tonneliers Radoux et Seguin Moreau également, le secteur du verre ne restant pas en reste avec Saverglass et Tourres. Les exemples abondent aussi dans la distribution des produits. La concurrence va-t-elle encore pouvoir réellement jouer avec, d'un côté, des fournisseurs toujours plus gros et, de l'autre, des producteurs souvent petits? Ces rapprochements, surtout au rythme auquel ils se déroulent, ne sont pas sains. D'ailleurs, d'après des études, un sur deux échoue. Le rapport de force peut être déséquilibré. Le vigneron doit redoubler de vigilance, comparer les prix et les services, être encore plus intransigeant.En attendant, avec ce dernier numéro de votre revue mensuelle 'La Vigne' pour l'année 1999, toutes nos équipes vous souhaitent de belles et heureuses fêtes.

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