Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 1999

Un Simei sans complexe

La vigne - n°105 - décembre 1999 - page 0

Ce que l'on n'expose pas ou timidement en France est montré au grand jour à Milan : copeaux de chêne, planches de bois dans des cuves, osmose et résine pour diminuer la volatile, ou vaste choix de bouchons synthétiques.

Le Simei, Salon international des machines pour l'oenologie et l'embouteillage, et Enovitis, salon des techniques viticoles, se sont tenus à Milan (Italie), du 25 au 29 novembre. Ils sont tous deux en croissance. Enovitis s'étoffe pour sa deuxième édition en doublant sa surface, tout en restant encore modeste avec 72 exposants, contre 652 exposants pour le Simei.La part des visiteurs étrangers augmente : sur les 46 000, 8 000 d'entre eux ne sont pas italiens. Ils viennent de 92 pays différents. Les exposants s'adaptent à cette diversité. Ainsi, sur le stand d'Enos Euro (Canelli, Italie) pouvait-on voir des étiqueteuses pour étiquettes à encoller destinées aux pays de l'Est. La société slovène SKRLJ vend des cuves en Inox et des pressoirs. Au Simei, elle souhaitait toucher les professionnels italiens mais surtout les visiteurs étrangers.Ce salon est très ouvert aux techniques du Nouveau Monde. L'américain Axon Corporation y présentait trois tailles de copeaux de chêne, allant de la poudre à des morceaux gros comme un ongle. Trust Hungary Corporation proposait également des 'oak chips'. On pouvait voir aussi chez Walter Tosto Serbatoi (Vimodrone, Italie) une cuve en Inox tapissée de planches de bois. Dans un autre bâtiment, une grande affiche annonçait sur le stand de Consulente Enologica (Pietraia di Cortona, Italie), la réduction de l'acidité volatile par le couplage de l'osmose inverse avec des résines échangeuses d'ions. Ce procédé, Reduvol, est désormais utilisable en Italie à titre expérimental.Les bouchons synthétiques étaient beaucoup plus présents qu'il y a deux ans. 'Tout le monde en fait, sans forcément avoir travaillé la question, déplore un exposant Certains bouchons sont pratiquement impossibles à extraire de la bouteille!' On pouvait voir les marques Supreme Corq, Integra, Eno Ap, Tage (Novembal), Tappovin, Nomacorc, Enoplastic, ETP 01, Pfefferkorn, Alplast...On sait que les bouteilles en palette peuvent être polluées et que leur rinçage à l'eau peut parfois les contaminer. Ribi limited (Monaco) a eu l'idée de protéger la bouteille dès sa sortie du four en la coiffant d'un opercule : il est enlevé juste avant l'embouteillage, à l'aide d'une machine qui coûte environ 10 000 F, qui se substitue à la rinceuse. Le verrier italien Avir s'intéresse à ce système. Le surcoût par bouteille serait négligeable.Les cuves quant à elles essaient d'extraire un maximum de couleur. CMP (Pontestura, Italie) présentait, comme au Sitévi, un système de type chasse d'eau. 10% du volume de la cuve sont pompés dans un compartiment supérieur. Ce volume tombe ensuite violemment sur le chapeau de marc, qui se disloque. De Silla (Sandonaci, Italie) avait un système similaire.Dans le vinificateur de Ganimede (Spilimbergo, Italie), et les procédés Niagara de Ifind (Breda di Piave, Italie) ou Ergonomia de Velo (Altivole, Italie), la cuve comprend deux compartiments, l'un au-dessus de l'autre. Le gaz carbonique produit pendant la fermentation est emprisonné dans la cuve, puis libéré. Ces changements de pression provoquent des mouvements. Chez Ganimede, le chapeau de marc reste dans la partie haute. Il est cassé lorsque le volume chute dans cette zone après la libération du gaz. Chez Ifind, le marc reste dans le compartiment bas. Lorsque le gaz s'échappe, le liquide de la partie supérieure tombe sur lui. Chez Vélo, il n'y a pas de chapeau, les parties solides restent en suspension dans le compartiment du bas. Lorsque le gaz s'échappe, le volume emmagasiné dans la partie haute tombe avec une grande puissance.Siprem (Pesaro, Italie) exposait un procédé plus complexe, Extract System. Cette cuve contient deux cylindres en Inox. Chacun est rempli de vendange, puis inerté à l'aide de CO2 et soumis à une forte pression. Après trois secondes, la vanne s'ouvre et la chute de pression entraîne une explosion des cellules. Pendant qu'un tube se remplit, l'autre se vide, permettant d'extraire la couleur en continu, à des débits pour le modèle exposé de 25 à 30 t/h.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :