A Milan, le nombre d'exposants est en progression, notamment dans la partie emballage et conditionnement. Les 732 sociétés présentes du 28 novembre au 2 décembre, ont accueilli 47 000 visiteurs, comme il y a deux ans.
Le Simei (Salon international des machines pour l'oenologie et l'embouteillage) et Enovitis (Salon des techniques viticoles) occupent désormais les six halls de la foire de Milan. Le point fort du Simei est sans conteste le secteur du conditionnement, avec un choix très vaste. La tendance est au contrôle visuel des bouteilles vides, une sécurité pour les soft-drinks, peu répandue dans notre filière. Gaitec (Ceresole d'Alba) présentait de nouvelles laveuses sécheuses qui, en soufflant de l'air, enlèvent en partie la condensation sur les bouteilles après la mise, pour ne pas gêner l'étiquetage adhésif. Sur les monoblocs tirage-bouchage à petites cadences de Gai, des aménagements améliorent le nettoyage et la stérilisation. La gamme des capsuleuses a été également refondue. Pour bien travailler les complexes lourds comme l'étain, Gai propose des machines multitêtes dès les petites cadences. Ainsi, la montée de la bouteille peut être plus lente que sa descente, pour un meilleur sertissage.
En cuverie, la mode italienne est à l'horizontale avec des cuves rotatives ou équipées de pales, sur les stands d'Azzini (Soresina), de Tecnogen (Pergine Valsugana), de Sirio Aliberti (Calamandrana) ou De Silla (Sandonaci). Valentino Enologia (Rome) a imaginé une cuve horizontale à double paroi. Dans la première enveloppe, immobile, se trouve un cylindre perforé. Il emprisonne les matières solides, alors que le jus peut aller dans le mince espace entre les parois. En tournant, le cylindre brasse l'ensemble. Ainsi, le chapeau de marc ne se forme jamais et le temps de macération est écourté. Cette cuve, thermorégulée, est distribuée par Maser, à Avignon (Vaucluse).
Chez Dizio, la densité est lue en continu. Une dérivation, installée sur le système de remontage, amène le jus dans un cylindre en Inox, fixé à l'exté- rieur de la cuve, dans lequel il prend des chemins tortueux. L'effet Coriolis permet d'en déduire sa densité. Le représentant de Dizio est MF développements (Saône-et-Loire).
Les concentrateurs à froid restent nombreux, mais les osmoseurs progressent. Seize sociétés en proposaient, annonçant parfois des débits sur vin ! Chez Ju.Cla.S. (Pedemonte), les membranes laisseraient passer, avec l'eau, les acides malique et lactique, limitant l'augmentation de l'acidité des moûts traités. Cette société présentait aussi du matériel de micro-oxygénation, comme Enomeccanica Bosio di Bosio Mauro (Monticello d'Alba). Selon un visiteur, les Italiens en auraient vendu beaucoup dans les pays de l'Est.
Pour refroidir la vendange, Air Liquide propose une cuve où transitent les raisins et de la neige carbonique. Elle permet de traiter 20 t/h de vendange, avec un potentiel de refroidissement de 400 000 frigories/h.
Ressemblant à des bétonnières, les petits pressoirs pneumatiques d'Ati (Fano) ou de Mori (S. Casciano Val di Pesa) ont une capacité de 7 hl. ' Ils sont intéressants pour les vins de paille ', indique-t-on.
Subernet serait-il le produit miracle ? Proposé par Certilab (Sassari) et utilisé lors du lavage des bouchons, il les débarrasserait des mauvaises odeurs. Quant aux bouchons synthétiques, exposés sur une vingtaine de stands, ils cohabitent désormais avec le liège chez plusieurs bouchonniers.