Le marché étant demandeur, l'interprofession du beaujolais a décidé de modifier les volumes potentiels libérés en nouveau.
Selon les contrats enregistrés par l'Union interprofessionnelle des vins du Beaujolais retraçant l'activité du marché du vrac sur le nouveau millésime, les volumes échangés au 20 novembre 1999 constituent, à période comparable, un record inégalé depuis 1994, avec 410 500 hl de beaujolais et 160 500 hl de beaujolais villages. Toutefois, Michel Rougier, délégué général de l'UIVB, considère que le marché des primeurs 1999 ne devrait pas dépasser celui de 1998. La vente du beaujolais nouveau a représenté l'an passé 467 487 hl (+13% par rapport à 1997). Du côté des cours, les opérateurs regroupés au sein de l'UIVB ont joué la stabilité en votant, pour l'AOC Beaujolais, une hausse du volume potentiel libéré en nouveau : ce dernier est passé de 45 à 50 hl/ha, sur les 65 hl/ha produits. Cette disposition a évité la pression sur les cours. Ceux-ci sont restés aux alentours de 2 500 F/216 l (1 157 F/hl).Près de la moitié du beaujolais nouveau est exportée.Selon le Centre français du commerce extérieur, en 1998, 209 470 hl ont été expédiés, soit +30% par rapport à 1997. L'Allemagne reste en tête avec 40% des exportations. Plusieurs opérateurs constatent une progression de leurs ventes sur le marché international. La cave coopérative de Bully (25 000 hl/an de beaujolais nouveau), dont le principal marché étranger est le Royaume-Uni, a craint un boycott anglais, en représailles de l'affaire du boeuf britannique. Au final, aucun problème n'a été déploré.Les autres AOC primeurs se limitent surtout à une commercialisation sur la région de production, voire sur les zones limitrophes. Les côtes du Rhône représentent, en moyenne, 60 000 hl en primeurs. Les volumes sont en léger retrait sur 1998. Les cours du vrac sont en baisse de 3,6%, à 776 F/hl fin novembre. En Touraine, le primeur s'élève à 20 000 hl. Le prix du vrac se situe entre 650 et 700 F/hl, soit +5% par rapport à 1998.