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Les principaux placements pour compléter sa retraite dans de bonnes conditions

La vigne - n°105 - décembre 1999 - page 0

L'éventail de l'offre est large entre l'assurance vie, le PEA, le PEP ou encore l'immobilier.

Une fois établi le besoin de complément de retraite, reste à choisir les meilleurs placements. 'La première règle de bon sens vise à diversifier ses placements pour limiter les risques, indique un conseiller financier. Ensuite, il est recommandé de privilégier les placements performants quand on est encore loin de la retraite, c'est-à-dire avant 50 ans. Sur le marché boursier, performant mais fluctuant, on limite les conséquences d'un achat au mauvais moment en raisonnant à long terme.'Les contrats d'assurance vie connaissent les faveurs des vignerons. Ils répondent en effet à deux objectifs : compléter sa retraite et transmettre une partie de son patrimoine dans de bonnes conditions. 'L'assurance vie cohabite bien avec la retraite complémentaire facultative, analyse Jean-Marie Durot, conseiller en gestion du patrimoine à Champvoisy (Marne). La retraite complémentaire permet des déductions pendant la phase de cotisations mais devient imposable, comme tous les autres revenus, à la retraite. En revanche, l'assurance vie ne procure pas de déductions pendant la phase d'épargne, mais elle présente les avantages suivants : souplesse au niveau des retraits et maintien d'un capital non assujetti aux droits de succession dans la limite de 1 MF par ayant-droit ; exonération partielle de l'impôt sur les revenus, dans le cadre de l'option pour la rente viagère.'Deux types de contrats d'assurance vie existent. Les contrats 'en unités de compte', multisupports, sont les plus performants mais aussi les plus risqués. Les contrats 'en francs' offrent une gestion plus prudente et plus sûre. La sortie des contrats d'assurance vie peut, en cas de vie de l'assuré, se faire en rente viagère, avec un versement régulier jusqu'au décès, ou par retraits successifs. L'exonération des droits de succession est l'un des grands atouts de l'assurance vie.Le PEA (plan d'épargne en actions) et le PEP (plan d'épargne populaire) ne présentent pas cet avantage. Cependant, les retraits ou la rente après huit ans sont exonérés d'impôts sur le revenu, contrairement aux contrats d'assurance vie dont les retraits peuvent être, dans certains cas, légèrement imposables. Une personne peut investir jusqu'à 600 000 F dans un PEA ou un PEP et un couple jusqu'à 1,2 MF. L'immobilier figure également parmi les placements intéressants, avec toutefois le risque d'avoir des locataires mauvais payeurs. Sur dix ans, sa rentabilité serait de 4,7%. De plus, la loi Besson permet d'amortir l'achat d'un logement locatif neuf sous certaines conditions. Pour les vignerons qui ont des prédispositions en maçonnerie et un peu de temps libre, retaper une maison en mauvais état peut également constituer un placement intéressant.Toutes les banques et assurances proposent ces différents placements. De même que pour effectuer un prêt bancaire, il est préférable de comparer les offres de plusieurs intervenants avant de choisir. 'Je suis surpris par la naïveté de nombreux adhérents, confie un conseiller de gestion. Un bon commercial peut faire signer un contrat dans toutes les caves d'un village, même si ses performances sont très moyennes.'Autre mise en garde d'un ancien banquier : 'Les vignerons ont une confiance totale dans la banque qu'ils ont choisie. Les banques le savent et elles n'hésitent pas à promouvoir des produits qui sont intéressants pour elles, même s'ils sont inadaptés aux vignerons. L'exemple le plus flagrant est certainement le dynamisme des banques à proposer aux vignerons un PEP bancaire, où le capital est fiscalisable en cas de décès, plutôt qu'un PEP assurance vie sans droits de succession en cas de décès. C'est le PEP assurance vie qui est le mieux adapté à la viticulture car les frais de succession y sont déjà très élevés avec le foncier. Mais pour la banque, le PEP bancaire est plus avantageux car il entre dans son bilan. 95% des PEP signés sont donc des PEP bancaires.'La consultation d'un conseiller patrimonial indépendant, non affilié à un groupe, peut s'avérer très fructueuse. Ces conseillers apportent souvent la réponse la plus adaptée, sans augmentation des frais de souscription. Bon nombre d'entre eux sont regroupés au sein de la CNPP (Compagnie nationale des professionnels du patrimoine).

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