Depuis 1992, la récolte française n'avait pas dépassé les 60 millions d'hectolitres.
Les prévisions de récolte n'ont cessé d'être revues à la hausse depuis le mois de juillet. Parties de 58,2 Mhl, les dernières estimations du Scess - ministère de l'Agriculture - et de l'Onivins tablaient, fin 1999, sur un volume de 61,7 Mhl. Depuis 1988, seuls deux millésimes ont connu des récoltes plus importantes que celle-ci, 1990 et 1992, avec un peu plus de 65 Mhl. Dans la grande majorité des régions viticoles, la nature a été généreuse et la récolte est qualifiée d'abondante. Les pluies ont eu pour effet d'augmenter des rendements déjà prometteurs. En effet, dès le mois de juin, les techniciens notaient un nombre de grappes plus élevé qu'à l'accoutumée dans le Gard. En août, le poids de grappe était supérieur à la moyenne en Beaujolais, avec un nombre de baies par grappe plus important que d'habitude. Un conseiller girondin qualifiait au même moment le poids des grappes de merlot d'exceptionnel. Les grappes étaient également jugées plus lourdes que la moyenne en Champagne et à Cognac. Ces fruits se sont ensuite gorgés d'eau avec les pluies de septembre. C'est en Charentes que les corrections les plus importantes ont été apportées aux premières estimations: l'Onivins partait sur une récolte de 9,38 Mhl le 10 juillet. Au 15 octobre, ce même office avait revu ses prévisions à 11,54 Mhl. Bien d'autres régions ont également revu les volumes de récolte à la hausse, mais dans une moindre mesure.