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Anjou-Saumur, ça pétille à l'arrivée de l'an 2000

La vigne - n°106 - janvier 2000 - page 0

Sur cette campagne, avec 850 000 hl sortis de propriétés, pour la troisième année consécutive, la barre des 800 000 hl est dépassée, explique Christian Vital, directeur adjoint du Comité interprofessionnel des vins d'Anjou-Saumur (Civas). Les stocks sont en baisse, voire faibles, comme pour le rosé d'Anjou. Aujourd'hui, on arrive à un équilibre entre l'offre et la demande. Face à cette situation, les cours progressent doucement. Ce sont sur les vins rouges que ces évolutions sont les plus significatives: +13% pour l'anjou sur la dernière campagne, à 670 F/hl en moyenne, et +16% pour le saumur, à 818 F/hl. Les rosés, représentant 45% des volumes commercialisés en vin tranquille, connaissent une baisse des ventes, mais elle fait suite à un record de commercialisation. Les cours ont d'ailleurs poursuivi leur progression entamée depuis 1994-1995.La campagne 1998-1999 est marquée par une nette reprise des transactions sur les vins effervescents. Les volumes revendiqués en saumur mousseux (les professionnels parlent désormais de 'saumur brut', dénomination plus porteuse) ont d'ailleurs connu une nette reprise après la chute de la campagne précédente, 'sans cependant retrouver des niveaux élevés', précise-t-on à l'Onivins. 'Il y a un an et demi, les stocks de saumur brut et de crémant avaient gonflé, générant une certaine angoisse, raconte Christian Vital. Ils se sont mis à dégonfler tardivement, le dernier trimestre 1999 a été excellent.' La nouvelle campagne 'Saumur brut', intitulée 'La noblesse de l'état brut', travaille sur l'image de ces vins et veut relancer la machine, notamment en France après une phase difficile. Elle s'articule autour de plusieurs actions: affichage, presse, action auprès des distributeurs... Et la reprise, amorcée en 1998, se poursuit.Avec les cuvées spéciales an 2000 et la diffusion de cartonnettes, accrochées autour du col de la bouteille, la visibilité du produit est bien plus grande sur les linéaires. Résultat: sur les neufs premiers mois de l'année 1999, il s'est vendu 5 millions de bouteilles de saumur brut, soit plus que durant toute l'année 1996, 1997 ou 1998. De plus, sur la même période, le prix moyen par col était de 28,45 F, contre 28,09 F en 1996 et 28,25 F en 1997. Cette moyenne était de 27,77 F en 1998, mais ce prix bas participait à une stratégie de reconquête des marchés. Les professionnels espèrent que l'embellie n'est pas seulement due à l'effet 2000.En parallèle, cette région, très grande productrice de vin à bulles, souhaite que la recherche s'intéresse plus à ces produits particuliers. Dès cette année, l'ITV a démarré un travail sur les vins effervescents afin de mieux les caractériser et d'accroître leur qualité.Sur le marché français, la situation des vins d'Anjou-Saumur s'améliore encore. 'On n'est plus dans la phase de reconquête des marchés perdus. On gagne de nouvelles parts de marché', explique-t-on à l'interprofession. Les professionnels relient cette évolution à un très bon rapport qualité/prix. La consommation à domicile a enregistré, en 1999, un nouveau record. Ainsi, sur le troisième trimestre, les quantités achetées par rapport à la même période l'année précédente ont progressé de 34% pour les rosés, 13% pour les rouges et 55% pour les blancs!En revanche, à l'exportation, les appellations d'Anjou-Saumur ont des difficultés à retrouver les niveaux atteints dans la deuxième moitié des années quatre-vingt. D'après l'Onivins, sur les six premiers mois de 1999, le rosé et le cabernet d'Anjou ont perdu 23,5% en volume à l'export, mais la progression était de 39% l'an dernier. 'Les principales pertes sont enregistrées en Grande-Bretagne, au Japon et en Allemagne', poursuit l'Onivins.Les actions de promotion se déclinent de multiples façons. Certaines relèvent d'une démarche particulière. Les vins d'Anjou et de Saumur ont été les sponsors du festival du film britannique de Dinard cette année. La collaboration avec le nouveau théâtre d'Angers a donné naissance à un spectacle intitulé Paroles à boire, se fondant sur la lecture de différents textes. Au cours de cette représentation, les spectateurs participaient à une dégustation commentée par un comédien. Enfin, au printemps, les vins d'Anjou-Saumur ont été associés à la cuisine thaïe sur les tables des restaurants Blue Elephant de Paris, Bruxelles, Copenhague et Londres.

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