A la demande des grandes surfaces, on voit fleurir des clauses incluant l'obligation de tenir un registre de traitement.
Au train où vont les choses, les vignerons devront bientôt tenir à la disposition de tous leurs acheteurs un carnet de traitement dûment rempli. La plupart des accords de partenariat qui se concluent avec des négociants imposent une telle clause. La date du traitement, l'ennemi visé, le ou les produits employés, leur dose d'application doivent être consignés. A l'initiative de cette demande, les grandes surfaces et certains importateurs étrangers. Ils redoutent comme la peste d'avoir à affronter la découverte de résidus de produits phytosanitaires dans les vins vendus sous leur étiquette. Ils veulent s'assurer de pouvoir remonter à l'origine de tout problème susceptible de se poser. Cette nouvelle contrainte est, pour les uns, le moyen de mettre un ordre dans des enregistrements qu'ils tenaient déjà, mais de manière occasionnelle ou sur des documents inadaptés. Ils estiment qu'ils ont aussi à y gagner car s'ils rencontrent eux-mêmes un échec de traitement, ils pourront en analyser les causes et, le cas échéant, attaquer leur fournisseur. En revanche, pour d'autres, la tenue de ces registres n'est qu'une nouvelle couche de cette paperasserie qui les accable déjà.