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Un succès, la lutte contre les acariens

La vigne - n°107 - février 2000 - page 0

La sélection de matières actives neutres vis-à-vis de la faune auxiliaire porte rapidement des fruits spectaculaires. En deux ans, les acariens rouges et jaunes s'en vont.

Toutes les expériences de lutte raisonnée le démontrent: les pullulations d'acariens rouges et jaunes sont une conséquence de la destruction de leurs ennemis naturels. Dès lors que l'on préserve ces auxiliaires, dénommés typhlodromes, les acaricides deviennent superflus. Pour Claude Bernardin, ce résultat exprime le mieux et le plus concrètement l'intérêt de la lutte raisonnée.
Ce vigneron de Lucenay, dans le Beaujolais, la pratique au sein d'un groupe depuis 1996. 'Avant, je faisais tous les ans un traitement de couverture contre les araignées rouges, explique-t-il. Maintenant, la lutte acaricide a pratiquement disparu.'
Pour y parvenir, il a sélectionné des insecticides neutres vis-à-vis de la faune auxiliaire. Il n'a pas eu besoin de repeupler ses parcelles en typhlodromes. 'Ce n'est qu'au début, entre 1989 et 1991, que nous avons pratiqué des lâchés', rappelle Caroline Le Roux, l'animatrice du réseau de groupes de lutte raisonnée, encadrés par le Comité de développement du Beaujolais. Ces lâchés consistaient à prélever, dans des vignes pourvues en typhlodromes, des sarments ou des pousses vertes pour les déposer dans des parcelles infestées d'acariens. Rapidement, il s'est avéré qu'ils n'étaient pas nécessaires. La simple sélection des produits de traitement suffit. Elle porte ses fruits au bout d'une à deux campagnes, même dans les régions atteintes par la flavescence dorée. Rarement, il faut attendre plus longtemps pour voir disparaître les acariens. Seuls quelques cépages, comme le mauzac dans le Limouxin, semblent refuser la protection des typhlodromes.
Cependant, il ne suffit pas de laisser faire. Il faut également observer ses vignes pour suivre l'évolution des ravageurs et de leurs ennemis naturels. Ces observations ne posent pas de grande difficulté. Acariens et typhlodromes se repèrent et se reconnaissent aisément à l'aide d'une loupe de poche.

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