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Tourisme en Périgord

La vigne - n°108 - mars 2000 - page 0

Créée en 1996, la route des vins de Bergerac est passée à la vitesse supérieure l'été dernier. Cette année 2000 sera celle de sa professionnalisation.

Plus on s'intéresse aux routes des vins en France, plus on constate combien le capital touristique de certaines vignobles n'est pas convenablement exploité. Le Périgord n'échappe pas à ce constat. Pourtant, la Dordogne regorge d'atouts: des paysages variés, une histoire riche, des architectures avenantes (Sarlat...), des festivals, une gastronomie reconnue... et un vignoble de 12 000 ha! 'Malheureusement, de nombreux visiteurs ignorent notre vocation viticole, explique-t-on à l'interprofession. Notre vignoble a souffert d'une image de vins en vrac. Aujourd'hui, les vignerons se sentent plus forts pour vendre leurs vins en direct.' Sur les 1 200 producteurs du département, dont la moitié sont en coopérative, une centaine d'entre eux ont signé la charte Qualité accueil de la route des vins.Ce document de dix pages comprend la profession de foi de l'adhérent et les principes de référencement. Il y est notamment demandé une grande disponibilité, un respect des heures d'ouverture, un accueil chaleureux, un aménagement confortable des locaux et une propreté irréprochable. Une commission de professionnels analyse, dans la confidentialité, les candidatures. Une dizaine sont en attente.L'an passé, pour la première fois, un guide a été tiré à 30 000 exemplaires et distribué dans la région. Il contenait aussi des routes thématiques: Route des vins et des amoureux ou Histoire et route des vins. 'On passe d'une route des vins des vignerons à un outil de développement du tourisme en Périgord. Au lieu de rester une demi-journée chez nous, on incite le visiteur à séjourner un ou deux jours en panachant les plaisirs. Chaque vigneron devrait être un point d'information pour orienter son client vers des visites de châteaux, des restaurants...' L'année dernière, une trentaine de vignerons ont suivi un stage de deux jours, initiant à l'accueil touristique. L'idée est reconduite. Le but est de créer un noyau dur et motivé qui puisse entraîner les autres producteurs.'On veut créer une confusion entre la région de Bergerac et son vignoble car on n'a pas l'ambition de faire venir les gens ici pour notre seule route des vins, annonce-t-on. C'est un outil de communication intégré à notre patrimoine.'Une route qui n'en est d'ailleurs pas une puisque la centaine de producteurs inscrits sont disséminés dans tout le vignoble et que l'on a voulu ni oublier personne, ni tracer des kilomètres de route dans tous les sens. Chaque exploitation concernée, au-delà des petites réglettes de signalisation autorisées par la DDE (Direction départementale de l'équipement), a une grande enseigne personnalisée devant sa propriété. Cette année, il est prévu d'apposer 90 panneaux d'entrée et de sortie dans les douze appellations du vignoble.'Ce serait une bonne chose, indique un producteur de Monbazillac. J'ai signé la charte mais cela ne m'a pas amené davantage de clients; à l'époque, la DDE m'a enlevé une enseigne bien placée au bord d'une route très passante. Maintenant, on me repère moins bien. Les touristes traversent les vignes et ne savent même pas qu'ils sont à Monbazillac.'C'est donc un gros travail de professionnalisation qui est mené sur ce dossier. D'ailleurs, cet été pour la première fois, deux inspecteurs anonymes testeront les caveaux en s'assurant du respect de la charte.Autre idée des responsables du Bergeracois, vignoble qui par ailleurs développe une politique de rapprochement stratégique avec Bordeaux, est d'initier une route des vins d'Aquitaine, englobant aussi les vignobles de Duras et du Marmandais.

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