Frictions à l'Inao

Le climat s'est sérieusement dégradé autour de l'Institut national des appellations d'origine au cours de ce mois de février. Le sujet de discorde est le même: la nomination des présidents. Alors que celui du conseil permanent (qui regroupe les trois comités) est connu (Paul Avril, 'La Vigne' du mois dernier p. 26), celui du comité vin ne l'est toujours pas. Le poste est vacant depuis la fin du mandat de Jérome Quiot le 6 janvier. Du coup, les Bordelais, dans un premier temps, et la Confédération nationale des AOC (Cnaoc) dans la foulée ont poussé un sérieux coup de gueule. Le 23 février, les professionnels girondins (production et négoce) ont annoncé leur démission de l'institut à échéance effective du 30 mai prochain. 'Tergiversations multiples autour du choix du président', 'refus catégorique des procédés employés', 'errements' sont les mots très durs employés par le communiqué officiel. On y exige la mise en place rapide de procédures calées pour de telles nominations, en tenant compte de l'avis des professionnels. Du côté de l'administration, on se montre peu inquiet, rappelant que le ministre nomme qui il veut quand il veut, ceci étant la contrepartie des pouvoirs importants de l'Inao.