Tout le monde est d'accord pour que l'anonymat garantisse le sérieux du contrôle. Le plus difficile est de définir les critères de jugement.
Une fois prélevées, les bouteilles se voient attribuer un numéro d'anonymat auquel correspond une fiche récapitulant les mentions sur l'étiquette, le lieu du prélèvement, voire les conditions de présentation (bouteille couchée ou pas) et un descriptif de l'embouteillage (longueur et qualité du bouchon). Cette préparation - essentielle - ne pose pas de problème particulier.Beaucoup plus complexe, la notation des vins. En principe, le système prévoit quatre niveaux: 'excellent', 'bon', 'moyen', 'défectueux'. Le problème est de savoir ce qu'il faut mettre derrière ces qualificatifs. Pour y remédier, certaines interprofessions profitent du SAQ pour engager une réflexion sur la définition sensorielle de leurs vins. C'est le cas du Comité interprofessionnel des vins du Sud-Ouest qui compte former des jury experts dès 2000. Toutes les régions insistent sur l'importance de faire participer aux dégustations, des professionnels des deux familles et des représentants de l'AOC qui fait l'objet du contrôle. 'Ils sont les mieux placés pour apprécier le niveau qualitatif que l'on peut attendre d'un vin vendu sous leur appellation', affirme-t-on. L'interprofession du Beaujolais est allée jusqu'à prévoir des 'échantillons étalons', choisis par le syndicat du cru. Les dégustateurs peuvent s'y référer en cas de doute sur la typicité d'un échantillon. En Bourgogne, le règlement intérieur du SAQ spécifie que la notation s'effectue en fonction de l'appellation mais aussi du millésime. A chacun ces critères d'objectivité...