Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2000

L'implication de la filière et de tous les intervenants extérieurs

La vigne - n°108 - mars 2000 - page 0

A peine installé, le SAQ pose le problème de son coût et de l'implication future des transporteurs et des distributeurs.

Le suivi en aval de la qualité est un 'formidable outil de pilotage'. Ses indications permettent 'de mieux cibler les actions de formation', 'd'orienter les recherches', de 'se positionner vis-à-vis de la concurrence'. C'est aussi 'un bon moyen de promotion et de valorisation vis-à-vis du consommateur'. Tous ces bienfaits constatés ont leur revers: 'le SAQ coûte cher'.Evidemment, les budgets consacrés sont fonction de la taille de l'interprofession. A Bordeaux, on annonce près de 3 millions de francs par an. Mais leur système prévoit 200 échantillons prélevés par mois, dix fois par an, sans compter les contrôles à l'étranger! En Bourgogne, les objectifs ont été revus à la baisse pour éviter l'explosion du budget. Au final, un peu plus de 400 000 F seront déboursés en 2000 pour assurer le SAQ de 150 références dans quatre pays européens. Le budget se ventile ainsi: 35% pour l'achat des bouteilles, 31% pour la prestation de prélèvement, 21% pour l'expédition, 12% de frais d'analyses.Selon le prix des vins et les frais de transport entre le lieu de prélèvement et celui de la dégustation, 'le coût moyen par référence va du simple au double', constate-t-on chez Inter-Rhône.Face à ce problème, les petites structures cherchent des solutions. 'Au lieu de faire appel à une société spécialisée, nous utiliserons notre réseau relationnel pour les prélèvements en région avec des correspondants sur place: professionnel du cru, client de confiance, membre de l'interprofession locale...', explique-t-on à Sancerre. A Cahors, on réfléchit à un rapprochement avec l'interprofession du Sud-Ouest pour 'rationaliser les coûts de prélèvement'.Enfin, certains espèrent que des économies d'échelle seront réalisées au niveau national. Conscients du problème, les pouvoirs publics ont homologué les accords interprofessionnels pour un an seulement. Des modifications, en fonction des réalités pratiques, sont donc possibles.Parmi les autres questions à l'étude, celle de l'extension du SAQ à 'tous les opérateurs dont l'action peut avoir une influence sur la qualité du vin', principalement, les transporteurs et les distributeurs. Ce serait alors un 'vrai' SAQ! 'Pour l'instant, le SAQ vise à balayer devant notre porte. Après quoi, on ira voir chez les autres comment ils travaillent, explique un responsable. Cette idée de responsabiliser tous les opérateurs - professionnels du vin comme intervenants extérieurs à la filière - n'est que la réaffirmation de l'objectif fixé voici deux ans', constate Jérôme Agostini, du Cniv. Propos confirmés à la répression des fraudes: 'Le problème est d'identifier des interlocuteurs qui ont un véritable pouvoir de représentation de ces métiers. Toutes les professions ne sont pas aussi bien organisées que la filière du vin...'

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :