Les coopérateurs souhaitent une distillation bien valorisée pour désengorger le marché des vins de table, essentiellement produits dans le Midi.
A Reims (Champagne), les représentants des mille coopératives vinicoles de France se sont réunis, du 4 au 6 juillet 2000, pour leur traditionnel congrès annuel. Celui-ci a été marqué par les négociations sur les règlements d'application de la nouvelle organisation commune de marché. Le jour même de la visite éclair de Jean Glavany, le 6 juillet, ils étaient en attente d'adoption à Bruxelles, au sein du comité de gestion.Un seul règlement, concernant le potentiel de production, est sorti à ce jour (n° 1 227/2000 du 31-05-00, paru au JO du 16-06-00). Il laisse une grande subsidiarité aux Etats membres dans la gestion de leurs bourses, nationales et/ou régionales, de droits de plantation ; ils pourront aussi interdire les transferts. Sur la restructuration du vignoble, les primes sont fortement orientées à la hausse, ce qui a réjouit les congressistes. Pour les plantations 2000- 2001, l'enveloppe pour la France est de 650 millions de francs et la prime tournera autour de 35 000 F/ha contre 20 000 F/ha auparavant. Le règlement sur la gestion du marché, adopté le matin même, était au centre des préoccupations. La situation économique n'étant pas bonne pour les vins de table, essentiellement produits dans le Midi, le président Denis Verdier a demandé l'intervention des pouvoirs publics ; en l'espèce, une première application de la distillation de crise, prévue par la nouvelle organisation commune de marché, mais dont on ne connaît pas les modalités d'application. Il est demandé qu'elle soit payée à 24 F/°hl. Les pouvoirs publics ne faisant pas le même diagnostic sur le côté alarmiste de la situation, le ministre s'est montré évasif. Soulignons trois autres points à l'issue de ce congrès. Si les aides - nationales et européennes - aux investissements des coopératives sont reconduites, un seuil de valorisation de 1 000 F/hl, en dessus duquel il sera plus difficile d'en bénéficier, a été annoncé par le ministre. Sur le front des contrats territoriaux d'exploitation, les congressistes ont demandé plus de simplicité, ' sinon, il n'y aura pas de contrats territoriaux d'exploitation '. Enfin, les jeunes coopérateurs ont sorti un guide d'accueil pour les vignerons coopérateurs.