Une acidité en baisse

Les contrôles de maturité réalisés début septembre montraient parfois une teneur en acide malique assez faible. ' On a moins de malique du fait des grosses chaleurs, expliquait Bernard Ganichot, d'Inter- Rhône. Mais aussi moins de tartrique. Il faudra ramasser les blancs assez tôt pour conserver une certaine acidité. ' Le constat est identique dans un laboratoire de l'ICV (Institut coopératif du vin) : ' On a vu une très forte baisse d'acidité. La gestion sera un peu difficile pour les blancs ', prévient une oenologue des Pyrénées-Orientales.A Bergerac, pour un degré potentiel équivalent, l'acidité était, au début du mois de septembre, plus faible qu'en 1999. ' Il faudra surveiller l'équilibre sucre-acidité, surtout pour les vins blancs ', indiquait un oenologue du laboratoire interprofessionnel. L'acidité est également jugée inférieure à l'an dernier en Beaujolais, en Bourgogne et dans le Var, ' mais elle reste intéressante pour les rosés ', précise Gilles Masson, responsable du Centre des rosés. Jacques Rousseau, qui anime l'observatoire du millésime de l'ICV, ajoute que le potentiel couleur est intéressant, même si les teneurs en anthocyanes et en polyphénols sont inférieures à celles rencontrées l'an dernier. Il se rapproche de celui de 1998. ' Les baies ont une pellicule très épaisse, précise Jacques Rousseau. La maturation pelliculaire est en retard par rapport à la maturité pulpaire. Pour les rouges, il faudra attendre que la pellicule mûrisse. '