La société Michael Paetzold propose un système de traitement des effluents couplant traitement biologique et finition par séparation membranaire.
La société Michael Paetzold, connue notamment pour ses prestations de filtration et basée dans plusieurs régions, s'attaque au traitement des effluents vinicoles. Celui-ci se fait en trois temps : dégrillage, traitement biologique, puis séparation membranaire. Michael Paetzold installe un dégrilleur faisant aussi office de tampon. La cave met à disposition une cuve dont la capacité de stockage correspond à quinze jours de rejet en période de pointe. Elle peut être en béton ou en acier, extérieure ou enterrée. Cette cuve est équipée d'une ou plusieurs pompes à venturi aspirant de l'air à l'extérieur. Le débit de la pompe varie automatiquement selon le taux de remplissage de la cuve. Des systèmes de mesure de l'oxygène dissous, du volume et de la température sont installés, de même qu'un boîtier de télémaintenance relié à la ligne téléphonique ou à un GSM selon le site. Pour dégrader les plus fortes charges, il faut compter cinq jours. Ensuite, en vitesse de croisière, on ne dépasse pas 300 mg de DCO dans le bioréacteur.Lorsque la cuve est pleine, le service de maintenance intervient pour réaliser la finition qui permet d'éliminer les matières en suspension et de réduire encore la charge. La valeur de la DCO en sortie dépend de la sensibilité du milieu et des préconisations des instances locales. Plus on traite, moins le débit est important, plus le coût de la prestation est élevé. ' On peut même aller jusqu'à une épuration totale et une potabilisation, dit le responsable environnement de la société. Mais, pour le moment, cela revient trop cher comparé au prix de l'eau courante. ' Le système s'adapte aux caves de moins de 500 hl à plus de 100 000 hl. Le prestataire privilégie financièrement les groupements car cela lui permet de mieux rentabiliser ses déplacements. Par groupement, on entend simplement qu'une vingtaine de vignerons sur un rayon d'environ 15 km fassent appel à ce même système. Il ne s'agit pas de mettre des moyens en commun. Pour une cave de 500 hl rejetant 1 000 hl d'effluents, le bioréacteur a été dimensionné à 350 hl. L'investissement (dégrilleur, système d'aération et de mesure, raccordements) revient à 58 900 F, - 10 % en cas de groupement. Le génie civil et la cuve viennent en plus. La prestation de finition, la maintenance, les analyses, l'entretien et l'assèchement des boues coûtent 22 800 F/an si le vigneron est seul, 13 000 F si un groupe est constitué. Le montant de la prestation dépend du nombre d'hectolitres traités. Grâce à la télémaintenance, la personne chargée du suivi n'a rien à faire si ce n'est nettoyer le dégrilleur dans le cas où il est statique. Toute la surveillance se fait à distance avec des interventions programmées pour la finition en fonction du remplissage du bioréacteur. La qualité des eaux rejetées est garantie par la société Michael Paetzold, qui s'est d'ailleurs engagée à fournir des compte-rendus d'analyses réguliers à l'agence de bassin concernée. En cas d'agrandissement de la cave et donc d'une augmentation du volume des rejets, il n'est pas nécessaire de modifier l'installation. Seule la fréquence des interventions pour le traitement de finition augmentera. Enfin, le bioréacteur peut accepter les effluents domestiques après passage dans un broyeur. En revanche, les eaux de rinçage des pulvérisateurs ne doivent pas y être envoyées car certaines matières actives risquent de perturber la biomasse bactérienne. Un traitement adapté à ce type d'effluents est actuellement à l'étude.