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L'eau chaude : sujet brûlant

La vigne - n°113 - septembre 2000 - page 0

Réunis en congrès, les pépiniéristes septentrionaux ont rappelé leur hostilité au traitement à l'eau chaude des bois et des plants de vigne.

Ce fut le congrès des motions. Les pépiniéristes de la Fédération française des syndicats de producteurs de plants de vigne (fédération septentrionale) en ont voté quatre au cours de leur assemblée générale du 4 août à Noirmoutier (Vendée), dont deux d'intérêt général. Par la première, ils rappellent leur refus de toute réglementation qui rendrait obligatoire le traitement à l'eau chaude des bois ou des plants de vigne. Ce traitement détruit la flavescence dorée. Il figure dans le projet de révision de l'arrêté de lutte obligatoire contre cette maladie. Mais la fédération soutient qu'il amoindrit la vitesse et le taux de reprise des plants. Elle affirme que les dégâts dans les jeunes vignes ne sont pas dus à la plantation de sujets contaminés, mais au défaut de protection insecticide. Son premier argument est contesté par plusieurs techniciens des services publics, y compris de l'Onivins, organisme qui soutient pourtant la position de la fédération. Le deuxième ressemble à un refus obstiné des faits, car tout indique que la flavescence fut introduite dans les Pyrénées-Orientales, en Gironde et à Bergerac par des plants contaminés.Par leur seconde motion, les pépiniéristes encouragent la recherche sur les organismes génétiquement modifiés. En effet, ils estiment que ces résultats permettront une meilleure protection de l'environnement et que la France ne doit pas se laisser distancer par ses concurrents. Par ailleurs, ils demandent que les fruits de la recherche publique ne puissent pas être accaparés par le privé. Deux autres sujets ont animé les discussions. Le premier est d'ordre paperassier. Comme les vignerons, les pépiniéristes croulent sous les formulaires. Ils s'en sont plaints auprès de l'Onivins, leur administration de tutelle. En réponse, son directeur est venu leur présenter des projets de simplification. La seconde question relève de l'organisation professionnelle. Les pépiniéristes sont divisés en deux syndicats, l'un représentant les entreprises du nord et de l'ouest de la France, l'autre celles du Languedoc et du Vaucluse. Un rapprochement est en cours. A l'issue du congrès de Noirmoutier, les deux fédérations ont décidé de constituer un comité de liaison. Cependant, avant une fusion totale, il faudra que le temps érode les susceptibilités de quelques dirigeants. Quant au contrat de vente proposé l'an dernier, il est tombé dans les oubliettes.

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