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Pépiniéristes : l'unité retrouvée

La vigne - n°124 - septembre 2001 - page 0

Trente ans après s'être séparés, les pépiniéristes reprennent le chemin de l'unité syndicale.

En 1970, le syndicat des pépiniéristes se scindait en deux. La profession entérinait ainsi les divergences d'intérêt entre les producteurs de boutures greffables de porte-greffes et ceux de plants. Les premiers, installés dans le Languedoc-Roussillon et le Vaucluse, étaient les fournisseurs des seconds. Tous se sont répartis de part et d'autre de cette ligne de fracture au sein de deux fédérations de syndicats régionaux.
Trente ans plus tard, la division du travail s'est estompée. De nombreux pépiniéristes des régions atlantiques ou septentrionales produisent des porte-greffes. De plus, les effectifs de la profession ont chuté. Il était temps de les réunir pour former une ' représentation plus puissante auprès des pouvoirs publics ', a expliqué Robert Gentié, secrétaire de la fédération septentrionale (FFSPPV). Dans le rapport qu'il présentait à l'assemblée générale de son syndicat, le 31 août, à Canet-en-Roussillon, il a ajouté : ' Il reste à faire l'inventaire des cotisants et des adhérents (...) de chacun. ' Après quoi, le nouveau syndicat sera constitué. Si le calendrier prévu est respecté, il naîtra au début de l'année prochaine et tiendra son premier congrès en août.
Il ne manquera pas de travail. Les pépiniéristes veulent obtenir des aménagements dans l'application des trente-cinq heures. Leur main-d'oeuvre saisonnière les refuse. Cet été, ils ont demandé au ministère de l'Emploi de retarder de cinq ans l'entrée en vigueur de la loi, ce qu'ils n'ont pas obtenu. Cependant, tout n'est pas perdu. Le directeur de l'Onivins est venu leur expliquer qu'ils pouvaient proposer à l'administration un accord de branche. C'est dans ce cadre-là qu'ils trouveront de la souplesse.
Les pépiniéristes demandent également que les autorités sanitaires en fassent preuve. En décembre dernier, le CTPS (Comité technique permanent des semences) a décidé qu'il fallait arrêter de diffuser, immédiatement ou avec des délais, plusieurs clones de divers cépages atteints du virus numéro 2 de l'enroulement. Or, bien qu'atteints par la virose, ces clones ne sont pas malades. En conséquence, les pépiniéristes demandent que la maladie ne soit plus considérée comme dangereuse.
Lors de leur congrès, ils ont à nouveau rappelé leur soutien à la recherche sur les OGM et leur opposition à l'obligation de traiter les plants à l'eau chaude pour les débarrasser de la flavescence dorée.

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