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Une stratégie commune via l'impératif dialogue

La vigne - n°114 - octobre 2000 - page 0

Pour asseoir une stratégie, les responsables professionnels prônent le dialogue et la fin des luttes partisanes.

Avec les belles années, les familles professionnelles ont eu tendance à jouer leur carte partisane, même si sur le dossier de l'OCM, l'unité était de mise. Aujourd'hui, tout le monde prône le dialogue, sentant qu'il va falloir se serrer les coudes. ' Curieusement, il n'y a aucun lieu où toutes les familles (coopératives, caves particulières, négoces...) puissent aborder les sujets de stratégie économique ', a-t-on entendu plusieurs fois au cours de notre enquête. Au conseil de direction de l'Onivins ? ' On y fait de la politique, pas de l'économie !'D'autres fustigent les ' archaïsmes empêchant la viticulture d'avancer ' : ' L'appellation n'est pas une garantie de revenu, mais de qualité. ' ' Le postulat du revenu/ha, notamment pour les vins de table, est une aberration : si la récolte est plus basse de 10 %, l'amont exige des prix supérieurs de 10 %... et au bout du compte, on perd des marchés. ' Dans ce secteur, il faudrait doter les vins de pays de vrais syndicats, à l'image des appellations, afin d'impulser une dynamique. ' Les indicateurs passent effectivement à l'orange car on doit réfléchir au positionnement de nos produits, indique un responsable de l'Onivins. On pressent les directions à prendre, mais la dynamique professionnelle fait défaut. La filière a pourtant les moyens et les pouvoirs publics ne sont pas avares. ' ' Le dilemme est entre les marchés de volumes et ceux de niche, analyse Eric Rosaz, directeur de la CNCP (Confédération nationale des caves particulières). On conseille à nos adhérents de soigner leurs cuvées, de fignoler leur habillage, de travailler leur clientèle... mais surtout d'arrêter de vouloir grandir ! Cela entraîne des charges que l'on essaie de compenser par la course aux volumes, et c'est la spirale. Chacun doit trouver son équilibre. ' ' Aujourd'hui, la plupart des propriétés et des entreprises sont dans une situation économique saine. Les craintes ne doivent pas ralentir les investissements ; cela handicaperait la filière à terme ', conclut un professionnel.

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