Après une campagne viticole délicate, les vignerons s'attendaient au pire. Mais l'arrivée du soleil en septembre a permis de sauver un millésime qui semblait mal engagé, même si dans les vignobles de l'Est, des débuts de pourriture grise ou de pourriture acide ont inquiété les vignerons. Marquée par sa précocité, cette vendange a permis dans l'ensemble d'obtenir des vins de qualité. La vinification a pourtant été délicate. Même si le sucre s'était accumulé dans les baies, la maturité phénolique tardait à venir. La maturation pelliculaire montrait également parfois un retard par rapport à la maturité pulpaire. Les pressurages ont alors été difficiles. Mais le résultat est plaisant. Les liquoreux et les vins issus de raisins surmûris ont eu moins de chance. Après des premières tries prometteuses, les pluies de novembre ont perturbé les dernières vendanges. ' La situation est très hétérogène, indique un vigneron alsacien. Certains domaines ont fait plus de vendanges tardives que d'habitude ; d'autres, dans des secteurs peu aérés, n'en ont pratiquement pas fait. ' A ce bémol près, le dernier millésime du siècle et du millénaire semble à la hauteur des espérances.