En septembre, le comité national de l'Inao examinait le projet de Chinon (Indre-et-Loire) d'interdire l'épandage des boues et des composts urbains. Au terme de la discussion, il a donné son accord de principe, mais n'a pas voté la modification du décret de l'appellation. C'est le résultat d'un compromis entre les professionnels et les représentants de l'Etat. Les premiers, trouvant l'idée de Chinon excellente, voulaient l'étendre à toutes les appellations. La commissaire du gouvernement s'y est opposée. Elle a soutenu que l'Inao outrepassait ses attributions en définissant une règle générale sur le sujet. Elle a défendu la position de l'Etat qui refuse de voir tous les champs se fermer aux boues, composts et gadoues urbains. Un représentant professionnel lui aurait rétorqué qu'en la matière, l'Etat n'avait de leçon à donner à personne. En Indre-et-Loire, l'Office national des forêts s'est opposé à la demande de la chambre d'agriculture d'épandre des effluents de cave sur les pare-feu de ses forêts. La discussion en est restée là et l'engagement fut pris de soumettre la modification du décret de Chinon au vote du comité national de novembre. Il n'a pas été tenu, faute de temps. Malgré cela, le président du syndicat considère comme acquise l'interdiction d'épandre des boues dans l'aire d'appellation.