Depuis 1993, des Angevins produisent des grains nobles selon des exigences élevées. Leur cahier des charges exclut toute chaptalisation, exige 17,5 % vol. minimum d'alcool probable au pressoir, impose dix-huit mois d'élevage et deux dégustations d'agrément, l'une pour obtenir l'appellation, l'autre pour la mention. Malgré cela, ils n'indiquent pas la mention sur leurs bouteilles. Ils attendent qu'elle soit définie dans leurs décrets d'appellation. Leur demande pourrait aboutir dès cette année. Fin août 2000, ils recevaient la commission d'enquête désignée pour examiner leur charte. Elle a rendu un avis favorable. Si le comité de l'Inao le suit, les décrets des coteaux du Layon et de l'Aubance intègreront une définition des grains nobles qu'il faudra respecter pour porter la mention sur les étiquettes. Les coteaux de Saumur et l'Anjou coteaux de la Loire veulent aussi pouvoir l'imprimer. Mais ils se heurteront à une difficulté juridique car un règlement européen (n° 3201/90) réserve les termes ' sélection de grains nobles' à quatorze appellations françaises dont ils ne font pas partie.