Les fortes variations de prix, régulièrement enregistrées sur le marché du vrac, constituent un handicap. Sous un prix plancher, la viticulture n'est plus rémunérée. Mais au-delà d'un certain montant, les vins sont moins compétitifs et des parts de marché sont rapidement perdues dans un contexte international de plus en plus concurrentiel. Face à ce problème récurrent, les professionnels disposent de peu d'outils. Le traité de Rome, texte fondateur du marché commun datant de 1957, interdisait déjà de fixer des prix, ceci étant considéré comme une entrave à la liberté du marché. La nouvelle OCM (organisation commune du marché) vitivinicole, sortie en mai 1999, vient confirmer cet état de fait, en précisant dans son article 41 que ' ...la fixation de prix, même à titre indicatif ou de recommandation, est interdite '.L'action sur les prix étant interdite, certaines interprofessions peuvent choisir d'utiliser la mise en réserve pour réguler l'offre. L'article 41 de la nouvelle organisation commune de marché conforte cette approche qui existait déjà, en précisant toutefois que le blocage ne doit pas avoir pour conséquence de raréfier l'offre sur le marché. Des interprofessions utilisent la mise en réserve depuis quelques années, mais il reste difficile pour le moment d'évaluer l'impact réel de cette mesure. Soulignons enfin que la nouvelle réglementation permet désormais aux vins de pays d'utiliser la mise en réserve.