A la mi-février, le cumul des échanges en vins de table et de pays du Languedoc-Roussillon dépasse juste 5 millions d'hectolitres, soit - 30 % par rapport à 1999-2000
'Même pour des prix très bas, je n'ai pas de preneur ', constate un courtier de l'Hérault. La situation est aussi jugée catastrophique dans l'Aude : ' Lorsqu'on essaie de maintenir les cours, on ne vend pas ', témoigne un professionnel. La crise qui touche les vins de table et de pays du Languedoc-Roussillon depuis mai 2000 a pris une tournure nationale. A la mi-février, les transactions en VDT-VDP rouges totalisent 6,38 Mhl, soit - 15 % par rapport à la même période de 1999-2000. Pour l'Onivins, ' si le marché semble s'éveiller fin janvier-début février, il reste, en cumul, très en deçà de la moyenne triennale (- 21 %) '. Les blancs ne sont guère mieux lotis (- 20 % en volume par rapport à la campagne précédente).Dans le vignoble, la grogne s'amplifie : ' La distillation a été insuffisante et trop tardive ' pour beaucoup. La spirale semble infernale : il y a trop de stocks et le négoce n'achète pas. ' Si cela continue, on va finir la campagne avec une récolte en cave ', note un courtier de l'Aude. Face à un marché baissier, les négociants attendent. ' Ils ne veulent pas se lancer pour voir, le lendemain, leurs concurrents acheter à un prix plus bas que celui auquel ils se sont décidés ', analyse un coopérateur. Dans ce contexte, des représentants de la production et du négoce proposent un système d'indexation du prix des contrats sur la base de la moyenne des quatre dernières mercuriales à compter du 1 er mars. Sur le terrain, beaucoup restent sceptiques. Dans ce contexte, la Confédération des coopératives vinicoles françaises appelle à manifester le 21 mars à Nîmes (Gard) et se réunit en congrès extraordinaire début mars. Parmi les axes de réflexion : les rendements, la restructuration du vignoble, les aides aux entreprises et une ' réforme de la réforme de l'OCM '...