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VENDRE - Observatoire des marchés

Le Sud mieux orienté que la Bourgogne et Bordeaux

É.-A. JODIER, F. ERHARD, A. ABELLAN ET B. COLLARD - La vigne - n°278 - septembre 2015 - page 62

Bordeaux et la Bourgogne connaissent des baisses de prix sur le marché du vrac après les fortes hausses passées. En revanche, dans le Midi, la vallée du Rhône et en Provence, les cours ont encore progressé, souvent avec prudence.
LES MARCHÉS ONT ÉTÉ TRÈS ACTIFS, à quelques exceptions près, et les vins rapidement retirés. © P. ROY

LES MARCHÉS ONT ÉTÉ TRÈS ACTIFS, à quelques exceptions près, et les vins rapidement retirés. © P. ROY

À BORDEAUX, « le début de la campagne aura été marqué par un manque de disponibilités », selon le CIVB. © P. ROY

À BORDEAUX, « le début de la campagne aura été marqué par un manque de disponibilités », selon le CIVB. © P. ROY

DANS LE LANGUEDOC,    la campagne a démarré sur les chapeaux de roues pour l'IGP Pays d'Oc rosé. © P. ROY

DANS LE LANGUEDOC, la campagne a démarré sur les chapeaux de roues pour l'IGP Pays d'Oc rosé. © P. ROY

Alsace

La demande est là

Pour tous les cépages d'Alsace, les cours sont à la hausse. « Depuis trois récoltes, les volumes sont inférieurs aux besoins, mais les opérateurs font ce qu'il faut pour s'approvisionner », constate Jean-Louis Vézien, directeur du Civa, l'interprofession. En clair, ils y mettent le prix. Le gewurztraminer progresse ainsi de 15 % à 380 €/hl. De plus en plus prisé, le pinot gris atteint la barre des 300 €/hl, gagnant 13 % par rapport à la campagne précédente. Entre les deux, le riesling, premier cépage du marché du vrac avec 42 000 hl échangés, gagne 14 %, à 222 €/hl.

Au total, les transactions d'AOC Alsace se sont élevées à 170 000 hl, soit une baisse de 4 % par rapport à la campagne 2013-2014. La campagne en cours pourrait se solder par un nouveau recul, les producteurs risquant de ne pas faire le plein cette année. « Mais ce millésime 2015 sera très qualitatif ! Nous allons vers de beaux jours, avec de très beaux produits qui seront bien valorisés », affirme Jean-Louis Vézien.

Beaujolais

L'exception

Le vignoble entier pâtit d'une ambiance morose où les volumes comme les prix font triste mine. Avec un cours moyen de 128,40 €/hl, le beaujolais rouge a perdu 25 % par rapport à la campagne 2013-2014. Le beaujolais-villages a connu le même sort pour s'établir à 151,60 €/hl. « Le marché s'est complètement arrêté en fin de campagne, estime Olivier Richard, courtier à Belleville, dans le Rhône. Des vins sont restés sur le carreau. Nous avons perdu trop de débouchés avec l'augmentation des prix des primeurs survenue en 2012-2013. »

Même musique pour les crus où prix et volumes varient uniquement à la baisse. Le régnié subit le plus fort repli. Il s'établit à 212 €/hl pour 5 600 hl échangés, soit 33 % de moins que la campagne précédente. « Dans les crus, la campagne est partie très doucement, révèle Olivier Richard. Les producteurs ont alors hésité à tenir leurs prix. Puis ils ont abrégé les négociations », pour faire rentrer de la trésorerie.

Mi-mars, l'Union des vignerons du Beaujolais avait pourtant adressé à ses adhérents une tribune intitulée « Une relative stabilité des marchés qui doit s'inscrire dans le temps ». Ce document signé par les ODG (beaujolais, beaujolais-villages et crus) et le négoce du Beaujolais et de la Bourgogne annonçait « des marchés aval sans doute plus dynamiques » dans les mois à venir. Malheureusement, l'éclaircie n'est pas venue.

Bergerac

Deux visions

Bergerac retrouve de l'activité après une campagne 2013-2014 marquée par un manque de volume. 88 000 hl de bergerac rouge se sont échangés, soit 30 % de plus que l'année précédente. Les prix, eux, se sont tassés, à 122 euros l'hectolitre (- 6 %). « Le marché a été très long à se mettre en place. Il s'est détendu après la forte hausse des prix en 2013-2014. Maintenant, l'objectif c'est la stabilité », soutient Thierry Bonnet, courtier à Pineuilh (Gironde).

De son côté, sa consoeur Françoise Devigne, à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (Gironde), se désole du manque de débouchés. « Les vins ne se sont pas vendus auprès des consommateurs, regrette-t-elle. Il reste donc beaucoup de stock chez le négoce, ce qui pose des problèmes pour cette campagne. »

S'agissant des rosés, les chiffres de l'interprofession montrent une belle progression des échanges : 28 000 hl, soit près du double par rapport à l'année dernière, à 123 €/hl, (-5 %). Pas de quoi émouvoir Françoise Devigne. « Nous n'avons pas une image de producteurs de rosé, fait-elle remarquer. Je n'ai pas l'impression qu'il s'en soit beaucoup vendu... »

Quant au monbazillac, il tire toujours le vignoble vers le haut. 21 400 hl du millésime 2014 se sont échangés, soit 26 % de plus que l'année précédente. Surtout, le prix s'est raffermi à 325 €/hl (+ 5 %). « Cette hausse n'est pas exagérée », se réjouit Thierry Bonnet. Mais sa consoeur craint pour la suite : « Il va y avoir un gros problème sur ce produit, étant donné que nous n'avons plus le droit de chaptaliser... »

Bourgogne

« Les prix n'étaient pas tenables »

« La campagne a démarré avec des stocks qui n'avaient jamais été aussi bas, souligne Philippe Longepierre, directeur du pôle marché et développement du BIVB, l'interprofession. C'est donc le millésime de l'année qui a fait tourner le marché du vrac. 94 % des transactions ont porté sur le 2014. C'est dix points de plus qu'habituellement. »

La récolte étant généreuse (1,58 million d'hl contre une moyenne décennale de 1,46 million d'hl), les volumes échangés ont bondi de près de 25 % par rapport à la campagne 2013-2014. La hausse est particulièrement forte sur l'AOC Chablis (+48 %), la plus importante des appellations sur le marché du vrac avec 114 000 hl échangés. Mais le prix chute de 20 % pour s'établir à 566 €/hl en moyenne. Les cours du petit chablis, du chablis premier cru et du grand cru reculent d'autant. « Les prix étaient devenus si hauts qu'ils n'étaient pas tenables », tempère Jérôme Prince, président des courtiers de Bourgogne.

Les autres appellations importantes de vins blancs résistent bien mieux. Le mâcon-villages progresse de 2 %, à 365 €/hl tandis que le bourgogne blanc et le bourgogne aligoté baissent légèrement (-3 et - 6 %).

En rouge, toutes les principales appellations voient leur prix baisser. Le bourgogne rouge perd 18 %, à 331 €/hl. Le hautes-côtes- de-nuits et le hautes-côtes-de-beaune reculent de 13 %, à 378 €/hl et 405 €/hl. Ces prix sont une surprise pour Jérôme Prince. « Je pensais que la baisse serait plus importante. Mais le négoce avait besoin de vins et la propriété ne voulait pas lâcher. »

À l'inverse de la tendance générale, le prix des crémants progresse et ce, pour la quatrième campagne d'affilée. « Ce sont des produits de plus en plus demandés », observe Philippe Longepierre. À noter que la Bourgogne est peut-être la seule région où le rosé s'effondre. Seulement 800 hl se sont échangés, soit 32 % de moins qu'en 2013-2014.

Bordeaux

Plus calme sur les prix

2,32 millions d'hectolitres de vins de Bordeaux ont été échangés pendant la dernière campagne, tous millésimes et appellations confondus, soit une baisse de 9 % par rapport à la campagne précédente selon l'interprofession (CIVB).

Dans l'ensemble, « le début de la campagne a été marqué par un manque de disponibilités », résume Jean-Philippe Code, directeur des services économiques du CIVB. Particulièrement marqué sur le premier trimestre, ce retard s'est estompé après la mise en marché du millésime 2014. La place de Bordeaux semble donc en avoir fini avec le petit millésime 2013, marqué par une hausse de 25 % des cours.

Le retard au démarrage de cette campagne peut aussi s'expliquer par une moindre demande. « Depuis la crise de 2008-2009, les opérateurs se plaignent du manque de visibilité sur les marchés peu porteurs », rapporte Jean-Philippe Code. Il observe néanmoins « des signes encourageants », notamment en Chine, où la chute des expéditions de Bordeaux semble avoir trouvé sa limite.

Quant aux prix des rouges du millésime 2014, « ils ont fléchi, la récolte plus abondante ayant détendu les cours. Mais la baisse reste modérée », analyse Jean-Philippe Code. Le prix moyen du bordeaux rouge 2014 s'est établi à 133 €/hl, soit une baisse de 8 % par rapport au millésime précédent. Le bordeaux rosé connaît le même recul à 127 €/hl pour 110 000 hl échangés. Les cours baissent de 6 % en AOC Saint-Émilion (395 €/hl) et Côtes de Bordeaux rouge (143 €/hl). Ayant vu ses stocks s'épuiser rapidement, le bordeaux blanc sec affiche, au contraire, une hausse de 2 %, à 132 €/hl.

Languedoc

Rosés gagnants

La campagne a démarré sur les chapeaux de roues pour l'IGP Pays d'Oc rosé. Après la petite récolte 2014, les négociants étaient pressés de se couvrir. C'est ainsi que fin novembre 2014, ils avaient déjà commandé 580 000 hl contre 312 000 hl l'année d'avant à la même époque. Puis les choses se sont calmées. À l'arrivée, les volumes échangés de Pays d'Oc s'élèvent à 1,5 million d'hectolitres, tous cépages confondus, soit 23 % de plus que l'année précédente. Soutenus par cette soif d'achat, les cours ont progressé de 15 à 17 % pour atteindre un prix moyen de 89 à 90 €/hl, selon les cépages ; des niveaux supérieurs à ceux des vins rouges de 20 centimes/hl pour la syrah à 1,45 €/hl pour le grenache.

Les acheteurs étaient aussi à l'affût d'IGP Aude, Gard et Hérault rosés. À tel point qu'ils ont offert entre 4,10 et 4,40 €/hl de plus que pour les rouges, des écarts comparables à ceux déjà en vigueur en 2013-2014. Les vinificateurs ont donc mis l'accent sur le rosé, si bien que les échanges dans cette couleur se sont maintenus pour l'IGP Hérault et ont progressé pour l'Aude et le Gard, malgré la petite récolte 2014.

Mais le marché a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre. Début septembre, « pas mal de rosés n'ont pas encore été retirés, constate Louis Servat, courtier à Gruissan, dans l'Aude. L'an dernier, on avait dit à la production d'en faire plus. Finalement, il s'en est fait un peu trop. Cette année, les prix des qualités inférieures risquent de baisser. »

Côté prix, tous les IGP sont en hausse, sauf le pinot noir Pays d'Oc vinifié en rouge, stable à 128,50 €/hl. Le bond le plus spectaculaire s'observe sur le chardonnay Pays d'Oc qui gagne 25 % pour atteindre 118 €/hl, avec 528 000 hl échangés. C'est encore une conséquence de la petite récolte 2014.

Les prix des AOC progressent également, les plus fortes hausses s'observant sur les principales appellations du marché du vrac : Corbières, Languedoc et Minervois dont les vins rouges se sont valorisés de 11 à 12 % en un an. Le corbières rouge a ainsi atteint 109,50 €/hl, un niveau inédit.

« Toutes nos appellations sont bien orientées, savoure Xavier de Volontant, président du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc. C'est le fruit d'une évolution qualitative très importante et d'un équilibre des marchés. » Depuis deux ans, en effet, les sorties de chais sont supérieures aux récoltes. En conséquence, le volume disponible baisse. Avec la bonne récolte attendue cette année, ce mouvement devrait s'inverser. La production pourra reconstituer ses stocks.

Provence

Un palier est franchi

« Cette campagne est à marquer d'une pierre blanche, souligne Éric Pastorino, président de l'ODG Côtes de Provence. Alors que nous avons produit une récolte historique de plus de 1 million d'hl, les cours se sont maintenus et les sorties ont progressé. Nos prix ne sont donc pas surévalués. »

L'an passé pourtant, beaucoup pensaient l'inverse. Le côtes-de-provence rosé avait dépassé les 206 €/hl après une très faible récolte 2013, de quoi perdre des marchés, avertissaient des observateurs. Mais rien de tel ne s'est produit. Le cours du côtes-de-provence rosé a encore franchi une marche. Il s'est établi à 208 €/hl de moyenne pour 420 000 hl échangés (+16 %).

« Nous avons repris des parts de marché en France et nos exportations ont progressé, surtout vers les États-Unis », explique Éric Pastorino. « Le climat nous a aidés, ajoute Pierre-Jean Bertri, président des courtiers du Var. En juin, l'activité s'était calmée. Puis elle s'est remise en route avec le bel été. Les clients qui attendaient de voir sont repassés aux achats. »

Le coteaux varois connaît une évolution similaire en volume et en valeur. En revanche, les transactions en coteaux-d'aix-en-provence reculent un peu (-8 %).

Pour l'avenir, Pierre-Jean Bertri est confiant. « Il n'y a pas de déséquilibre. Tout le monde cherche des qualités premium et est prêt à y mettre le prix. »

Roussillon

Bonne tenue des vins secs

Les cours des côtes-du-roussillon ont grimpé de 16 % en rouge et de 13 % en rosé. En 2014-2015, ils ont dépassé 100 €/hl. « C'est le niveau de 1999. Pour compenser nos petits rendements, il faudrait arriver à 150 €/hl côtes-du-roussillon et entre 180 et 200 €/hl en côtes-du-roussillon-villages », estime Serge Guillet, directeur de la Maison des vignerons, à Perpignan (Pyrénées-Orientales).

La situation des vins doux naturels est plus délicate. Les prix sont restés stables, à des niveaux insuffisants pour les producteurs. Les volumes échangés de muscat de Rivesaltes sont repartis à la hausse, atteignant 83 600 hl. Mais le vignoble doute de pouvoir faire mieux. « Sur ce produit, il est difficile de renouveler la clientèle. Pour cette raison, nous nous diversifions en produisant des moûts et du muscat sec, pour lesquels il y a des parts de marché à conquérir », note Jean-Pierre Papy, directeur de la coopérative Arnaud de Villeneuve, à Rivesaltes.

Sud-Ouest

Retour à la normale

« Pour nous, la récolte 2014 a marqué un retour à la normale après le manque de production en 2013 », souligne Alain Desprats, directeur de l'ODG Côtes de Gascogne, principale dénomination du Sud-Ouest vendue en vrac. Pour autant, le marché ne s'est pas emballé. Les volumes de blanc sec échangés ont reculé de 2 %, à 209 000 hl, alors que les prix ont progressé d'autant à 87 €/hl. Cette année, une nouvelle bonne récolte s'annonce. « Il faut que nous récupérions des parts de marché », prévient Alain Desprats. Sinon, les prix risquent de fléchir.

Du côté des appellations, Gaillac, Fronton et Madiran voient leurs cours progresser. « Toutes sont au-dessus de 100 €/hl, apprécie Michel Carrère, coprésident de l'interprofession des vins du Sud-Ouest. Madiran atteint même 146 €/hl. » Le cahors progresse également et atteint 135 €/hl.

Val de Loire

À l'est, les voyants sont au vert

L'Anjou et la Touraine ont vu les cours grimper pour quasiment toutes leurs appellations. Ils ont progressé dans un contexte de stock très bas et après une récolte 2014 correcte en volume.

En Touraine, le chinon progresse de 18 %, à presque 200 €/hl pour 26 000 hl échangés (-16 %). En blanc, la demande se concentre sur le sauvignon, très recherché, aussi bien à l'export que sur le marché intérieur. Résultat, une hausse de 16 % des cours du touraine blanc, à 194 €/hl, pour des volumes en hausse de 7 %, à 43 000 hl. Cet engouement se retrouve pour le sauvignon en IGP Val de Loire dont le prix augmente de 8 %, à 114 €/hl pour 50 000 hl échangés, soit un volume stable.

En Anjou, la demande a également été très soutenue en rosé, surtout pour le cabernet d'Anjou, dont presque 120 000 hl se sont échangés (+7 % par rapport à l'année précédente) au prix moyen de 175 €/hl, soit 14 % de plus.

En Muscadet, le marché a été moins reluisant. Soutenus par une commercialisation dynamique en grande distribution, les échanges sont repartis à la hausse totalisant 135 000 hl pour les trois appellations muscadet, muscadet sèvre-et-maine et muscadet sèvre-et-maine sur lie. Mais les prix ont chuté de 6 % pour le muscadet (92 €/hl) et de 9 % pour le muscadet sèvre-et-maine sur lie (136,05 €/hl).

Vallée du Rhône

Moins de tension

« Il ne restait presque plus de stock après deux petites récoltes, en 2012 et en 2013, rappelle Brice Eymard, responsable du département économie d'Inter Rhône. Durant la campagne écoulée, les producteurs n'ont eu que le millésime 2014 à vendre. » Et ce millésime s'est plutôt bien vendu. Les transactions sont en croissance pour la plupart des appellations. Les prix aussi, à quelques exceptions près comme le vacqueyras ou le côtes-du-rhône rouge bio.

La récolte 2014 s'est élevée à 1,2 million d'hectolitres pour l'appellation Côtes-du-Rhône, toutes couleurs confondues. Certains redoutaient une chute des cours du fait de ce gros volume. Il ne s'est rien produit de tel. Le côtes-du-rhône rouge a gagné 1 €/hl, à 137 €/hl, après cinq campagnes de hausses dynamiques. 860 000 hl se sont échangés (+12 %). Quant au rosé, il a pris 4 €/hl pour atteindre presque le même prix que le rouge. « Mais la campagne s'est un peu moins bien déroulée pour le rosé que pour le rouge car tout n'a pas été vendu », observe Gilles Lambert, courtier à Vacqueyras (Vaucluse). Selon les estimations de l'interprofession, 8 000 à 9 000 hl restaient en effet disponibles début septembre pour un marché du vrac qui s'est élevé à 81 000 hl.

Le même phénomène s'observe en Costières de Nîmes, Ventoux et Lubéron. Dans ces appellations, comme en Côtes-du-Rhône, les producteurs ont vinifié plus de rosé que d'habitude pour satisfaire la demande et tirer le meilleur profit de leurs parcelles de grenache chargées. Leurs cuvées n'ont pas toutes trouvé preneur. Elles risquent de peser sur la nouvelle campagne. En revanche, pour les rouges, la région est optimiste. « On attend une belle récolte qui va permettre de reconstituer les stocks », résume Brice Eymard.

Vins sans IG

Net recul des échanges

Mis à part pour le merlot et la syrah rosés, les échanges sont en net recul pour tous les segments du marché des vins sans indication géographique. Tous produits confondus, les transactions ont porté sur 2,2 millions d'hectolitres contre 2,7 millions en 2013-2014.

À l'inverse, les prix ont progressé. Mais ils n'ont pas été assez attractifs. En effet, les producteurs ont obtenu 9 à 10 €/hl de plus pour leurs merlot, cabernet-sauvignon et chardonnay en IGP Pays d'Oc qu'en vin de France. Cette dernière catégorie est resté la variable d'ajustement de l'offre pour les producteurs.

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