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VENDRE - Bilan du marché du vrac 2012-2013

Revalorisation des cours

AURÉLIA AUTEXIER - La vigne - n°256 - septembre 2013 - page 60

La petite récolte de 2012 a entraîné une baisse des disponibilités pour le vrac. Du coup, la plupart des vins ont vu leur cours augmenter.

À partir des statistiques fournies par les interprofessions et FranceAgriMer, « La Vigne » a analysé les volumes et les cours de 204 vins échangés en vrac lors de la campagne 2012-2013. Pour plus de la moitié (58 %), l'activité recule par rapport à 2011-2012. Côté cours : 90 % des vins ont vu leur prix revalorisé ! La petite récolte de 2012 a entraîné une baisse des disponibilités pour le vrac, car les producteurs qui vendent en bouteille ont donné la priorité à ces marchés-là. Cette contraction des volumes a engendré une remontée des cours.

Les vins bios font exception. Ainsi, les IGP Pays d'Oc rouges et le côtes-du-rhône rouge bios progressent en volume (plus de 20 % dans les deux cas), ce qui a provoqué un repli des cours significatif (- 3 % pour l'IGP Oc et - 16 % pour le côtes-du-rhône). Les vins les plus importants en volume sur le marché du vrac, à savoir les rouges IGP Pays d'Oc, AOC Bordeaux, AOC Côtes du Rhône et les vins sans IG ni cépage ont tous vu leurs cours moyens progresser de plus de 5 %, une hausse certaine mais modérée, compte tenu des faibles volumes disponibles. « À Bordeaux, nous avons récolté 5,2 millions d'hectolitres en 2011 et 5,4 millions d'hectolitres en 2012, alors que les sorties de vins de la propriété se situent plutôt entre 5,6 et 5,7 millions d'hectolitres », explique Jean-Philippe Code, responsable du service économique à l'interprofession. La production a déstocké et les cours, tous millésimes confondus, ont progressé de 9 % sur les AOC Bordeaux rouges et Médoc, de 5 % sur les Côtes et de 3 % sur l'AOC Saint-Émilion.

Explosion des prix. Si les leaders du marché ont connu des hausses mesurées, il n'en est pas de même dans le Muscadet et le Beaujolais. Pour Olivier Richard, courtier dans le Beaujolais, il y a eu une « explosion des prix. Du jamais vu ». Mais il tempère : « Le Beaujolais a rentré une demi-récolte l'an passé et les prix antérieurs étaient particulièrement bas. » Dans le Muscadet, la forte hausse des cours s'explique aussi par une récolte exceptionnellement petite en 2012. « La plus faible depuis le gel de 2008, précise le courtier Henri Potier. La campagne a démarré sur les prix de l'année 2011-2012, autour de 65 €/hl pour l'AOC Muscadet, qui est monté à 100 €/hl en moyenne en tous millésimes, voire à 140 €/hl pour le millésime 2012. »

Autre conséquence de la petite récolte : le coup d'arrêt porté à l'expansion des vins de cépage sans indication géographique. Les échanges de blancs et de rosés sont stables et en baisse sensible sur les rouges. Pour ces derniers, ils s'élèvent à seulement 1,8 million d'hectolitres, contre 2 millions d'hectolitres en 2011-2012. Belle progression des prix en revanche : la plus spectaculaire étant enregistrée par l'ugni blanc, dont le cours a presque doublé pour atteindre 59 €/hl. Encore un effet de la rareté.

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