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VENDRE - Observatoire des marchés

Revalorisation générale des cours du vrac

ÉMILIE-ANNE JODIER ET BERTRAND COLLARD - La vigne - n°267 - septembre 2014 - page 64

Tous les vins, ou presque, ont vu leurs cours progresser sur le marché du vrac en 2013-2014. En Bourgogne, les prix ont flambé au point de faire tousser le négoce. Ailleurs, les hausses restent mesurées compte tenu de la rareté de l'offre.
DES STOCKS limités mais des cours en hausse sur le marché du vrac. © C. WATIER

DES STOCKS limités mais des cours en hausse sur le marché du vrac. © C. WATIER

EN LANGUEDOC, une campagne éclair très satisfaisante. © P. ROY

EN LANGUEDOC, une campagne éclair très satisfaisante. © P. ROY

EN ANJOU,  une belle hausse des prix, mais qui reste raisonnable. © C. WATIER

EN ANJOU, une belle hausse des prix, mais qui reste raisonnable. © C. WATIER

Alsace : Un marché soutenu

Les chiffres bruts indiquent que les volumes échangés ont reculé en Alsace. Ce repli s'explique par la petite récolte 2013 et « par la fusion entre les caves de Turckheim et de Traenheim », selon Jean-Louis Vezien, directeur du Civa, l'interprofession. Les transactions entre ces deux gros acteurs de la région s'effectuent désormais en interne et ne sont plus comptabilisées par le Civa.

Dans les faits, le marché a été soutenu. « Malgré la petite récolte 2013, il a été suffisamment approvisionné pour satisfaire les opérateurs », soutient Jean-Louis Vezien. Les blancs représentent toujours l'essentiel des échanges, avec plus de 170 000 hl sur un total de 185 000 hl. Les transactions en pinot noir, cépage dont il manquait des disponibilités, ont baissé de 11,5 %.

Le courtier Eric Fleischer observe que les « cours se sont raffermis sur l'ensemble des cépages ». Ils ont ainsi grimpé de 7 % en moyenne, avec une pointe à 15 % pour le pinot gris, qui atteint 265 €/hl.

Les opérateurs se réjouissent que les prix aient évolué en douceur. « Il n'y a pas d'effet yo-yo », apprécie Eric Fleischer, alors que les précédentes campagnes avaient joué aux montagnes russes. De plus, les cours se tiennent, malgré l'annonce d'une récolte 2014 abondante.

Beaujolais : À contre-courant

Les beaujolais et beaujolais-villages ont enregistré une chute de 7 % de leurs cours respectivement à 204 et 222 €/hl, prix moyen de campagne vins primeurs et vins de garde confondus. Ces appellations sont parmi les rares en France dont le cours a baissé l'an dernier. Mais pour les producteurs, c'est un moindre mal. Ils ont préservé l'essentiel de la hausse obtenue avec la maigre récolte 2012.

Les échanges, eux, ont retrouvé des couleurs après deux petites campagnes. Ils se sont élevés à 308 000 hl, au total pour les deux appellations, soit 37 % de plus qu'en 2012-2013. Au final, la recette apportée par les ventes en vrac a fortement progressé.

Pour les crus, les cours sont plus stables. Le saint-amour, le plus valorisé d'entre eux, est resté à 380 €/hl. Au bas de l'échelle, le régnié est passé de 271 à 273 €/hl.

Reste que le vignoble souffre de faibles rendements alors que sa superficie recule. Désormais, « pour les négociants, l'objectif est d'assurer les volumes, indique Jean Bourjade, délégué général d'Inter Beaujolais. C'est un problème nouveau. Les producteurs font beaucoup d'efforts pour mettre sur le marché ces volumes dont les acheteurs ont besoin. » Pour la production, cette situation est l'occasion de conforter les prix.

Bergerac : Les rouges écarlates

L'interprofession ne mâche pas ses mots : « 2013-2014 s'avère être notre plus petite campagne pour le vrac. » En effet, avec seulement 217 680 hl échangés, tous millésimes et toutes appellations confondues, l'activité est en recul de 25 % comparée à la campagne précédente. « Nous avons disposé de beaucoup moins de volumes. Il en manquait bien la moitié », se désole la courtière Françoise Devigne, à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, en Gironde.

La très faible récolte 2013 a pesé sur le marché. Conséquence de la pénurie, le bergerac rouge a flambé, faisant un bond de 46 % sur la campagne pour arriver à 130 €/hl, en moyenne, soit 15 €/hl de moins que le bordeaux. C'est l'une des plus fortes hausses de prix enregistrées l'an dernier en France.

« Cette petite campagne est un mal pour un bien, relativise Françoise Devigne. Les prix vont pouvoir se maintenir, dans l'idéal, autour de 1 100 euros le tonneau (122 €/hl). »

La région se réjouit également de la tournure prise par le marché du monbazillac. Les volumes échangés de ce liquoreux, tous millésimes confondus, sont restés stables à 35 000 hl.

Les producteurs ont déstocké leurs anciens millésimes afin d'approvisionner le marché. L'appellation gagne même 4 %, à 312 €/hl. Mais « là aussi, les stocks sont bas », avertit la courtière.

Bordeaux : La flambée évitée de justesse

Les viticulteurs se frottent les mains : le cours du bordeaux rouge 2013 s'est établi à 145 €/hl, soit 26 % plus cher que le niveau atteint par le millésime 2012. C'est la conséquence directe d'une forte baisse des disponibilités. « La campagne a démarré avec des stocks en recul de 6 % et une récolte de 1,28 million d'hectolitres de bordeaux rouge, soit 32 % de moins qu'en 2012 », rappelle Jean-Philippe Code, directeur du service économie du CIVB, l'interprofession des vins de Bordeaux.

Pour s'approvisionner, les négociants ont acheté les millésimes anciens dès la fin de l'été et le nouveau, dès l'hiver. « Au mois de mars, tout était bouclé », résume Héloïse Pacaud, responsable commerciale d'U2VBA, une union de neuf coopératives, chargée de vendre le vrac de ses membres, soit 150 000 hl pour une année normale. « Les prix auraient pu s'envoler, poursuit Héloïse Pacaud. Mais il y a eu une volonté globale de la filière de rester accessible pour limiter les pertes de parts de marché. »

Le Médoc et les Côtes de Bordeaux ont aussi connu des hausses de prix autour de 25 %. Mais pas le Libournais. Saint-Émilion et ses satellites se contentent de 10 %. « Les cours du saint-émilion varient peu depuis la revalorisation opérée en 2006-2007 », note Jean-Philippe Code.

Partout en Gironde, les stocks ont baissé. « La récolte 2013 s'est élevée à 4 millions d'hl, toutes appellations confondues, pour des sorties de 5,1 millions d'hl », détaille Jean-Phillipe Code. La nouvelle campagne démarrera donc rapidement. Mais la récolte s'annonçant normale, personne ne parie sur de nouvelles hausses. « Nous espérons une stabilisation des prix à des niveaux proches de cette année. Car ces prix offrent une rémunération plus cohérente aux viticulteurs tout en restant compétitifs », indique Héloïse Pacaud.

Bourgogne : Des hausses insatisfaisantes

Pour Jérôme Prince, président des courtiers de Bourgogne et de France, basé à Beaune, tous les ingrédients étaient réunis pour une forte hausse des prix : une petite récolte, des stocks très bas et une demande soutenue par l'arrivée de viticulteurs développant une activité de négoce. « Dès février, il n'y avait plus rien à vendre. Mais il a fallu beaucoup d'allers-retours pour fixer définitivement les prix », relate Jérôme Prince.

Au bout du compte, les vins blancs se sont envolés : + 56 % pour le pouillé-fuissé à 949 €/hl - le record -, + 42 % pour le chablis à 730 €/hl, + 39 % pour le mâcon-villages à 359 €/hl, pour ne citer que quelques exemples. Les vins rouges ont connu des hausses plus mesurées.

« Cette situation ne satisfait personne, affirme Jérôme Prince. Le négoce perd des parts de marchés. Et la production ne récupère pas, avec les prix, ce qu'elle a perdu avec les volumes. » Fin juin, le négociant Louis-Fabrice Latour, vice-président de l'interprofession (BIVB), s'est emporté contre ces hausses, estimant que la production faisait payer ses vins plus cher aux acheteurs qu'elle ne les valorise en bouteilles.

Pour détendre la situation, le négoce a demandé une hausse des rendements pour 2014. Fin août, au Crinao, la production a imposé la constitution d'une réserve, sous forme de VCI, plutôt qu'une hausse. Il faudra plus d'une récolte pleine pour détendre le marché !

Languedoc : Campagne éclair

« Tous les collègues constatent la même chose : il n'y a plus de 2013 à la vente. C'est vrai pour toutes les catégories de vins. Tout juste reste-t-il quelques merlots et quelques cabernets-sauvignons en Pays d'Oc », constate Jean-Pierre Py, président des courtiers du Languedoc-Roussillon.

Dans les caves, les affaires se sont nouées très vite. « Début décembre, nous avions presque tout vendu. Et depuis mars-avril, nous n'avons plus rien à vendre », explique Gérard Bancillon, président des Collines du Bourdic. Cette coopérative gardoise produit entre 115 000 et 120 000 hl par an, essentiellement des IGP Pays d'Oc qu'elle vend à 80 % en vrac. Fin août, il lui restait 30 000 hl de vins en stock contre 60 000 à 70 000 hl habituellement. « Les vins sont partis plus vite que d'habitude. Nous avons retrouvé de la trésorerie. Nous sommes très contents de cette campagne », ajoute Gérard Bancillon. D'autant que les prix ont progressé : de 2,1 % pour les Pays d'Oc rouges, de 4 % pour les blancs et de 5 % pour les rosés, selon les statistiques de FranceAgriMer. Au total, 5,4 millions d'hl d'IP Pays d'Oc se sont échangés en 2013-2014, dans les trois couleurs, ce qui fait de cette dénomination la première, de très loin, sur le marché du vrac.

Pour Gérard Bancillon, les prix doivent encore progresser. « Aujourd'hui, le revenu brut se situe autour de 4 500 €/ha pour nos adhérents. Pour des coopérateurs installés, c'est bien. Mais pour que des jeunes se lancent, il faudrait arriver à 5 000 €/ha. » Cette année, il espère vendre ses rosés entre 85 et 90 €/hl quand, l'an dernier, ils sont partis entre 78 et 80 €/hl.

Même son de cloche en Corbières. Cette appellation a atteint un prix de 98 €/hl en 2013-2014, en hausse de 6,4 % par rapport à l'année d'avant. « Les marchés se sont faits dès le début d'année. Les acheteurs ont retiré les vins plus rapidement que d'habitude », souligne Daniel Sandrous, président de la coopérative de Lézignan-Corbières (Aude). Pour cette nouvelle campagne, il n'attend qu'une chose : que les cours continuent de progresser. « Nous visons au moins 100 €/hl pour les qualités d'entrée de gamme, explique-t-il. Et dans deux ans, 120 €/h l. Il faut que les prix se raffermissent encore pour que les jeunes s'installent. »

Roussillon : Le rosé se donne des objectifs

Le marché des côtes-du-roussillon et côtes-du-roussillon-villages poursuit son chemin. Sur un volume stable de 148 000 hl, les échanges concernent en majorité le côtes-du-roussillon rosé : 76 000 hl se sont vendus à 92,34 €/hl en moyenne.

« La campagne a été correcte, mesure Serge Guillet, directeur de la Maison des Vignerons, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). L'augmentation des cours est conforme à nos souhaits en début de campagne. » L'appellation en rosé a gagné plus de 11 % et il ne reste plus rien en stock.

Mais Serge Guillet en veut davantage : « Notre objectif est de commencer la nouvelle campagne à 100 €/hl. C'est tout à fait réalisable. » Pour le courtier Jean-Marc Cathala, à Perpignan, rien n'est moins sûr. « Il y a trop peu de metteurs en marché pour que le côtes-du-roussillon rosé progresse », estime-t-il. Et de regretter le manque de concurrence.

Les vins doux naturels sont toujours victimes d'une érosion des volumes, « une tendance qui s'installe depuis plusieurs années », observe Serge Guillet. Les échanges de rivesaltes ambré et tuilé reculent de 19 %. Malgré tout, les prix se maintiennent autour de 140 €/hl en moyenne. Dans son sillage, le muscat de rivesaltes perd 7 % de volumes mais à un prix en légère hausse de 227 €/hl. Une situation qui ne s'améliorera pas si « le produit ne se remet pas davantage en question », selon Jean-Marc Cathala.

Provence : Coup de chaud sur les rosés

Dans le contexte d'une offre rare et d'une demande toujours soutenue, le cours des rosés de Provence ne cesse de grimper. « Pendant quelques années, les prix ont progressé de manière intelligente », observe Pierre-Jean Bertri, courtier à Pierrefeu-du-Var (Var). Puis le marché s'est emballé. Le côtes-de-provence rosé a fait un bond de 16 %, à 206 €/hl, après une campagne 2012-2013 déjà en très nette augmentation.

Pourtant, la récolte 2013, un peu plus abondante que la précédente, laissait espérer une petite pause aux opérateurs. « Mais tout a été très rapide, analyse Pierre-Jean Bertri. En février-mars, tout était déjà vendu. » Au total, les échanges de côtes-de-provence ont concerné 362 000 hl, presque 4 % de plus que la campagne précédente.

« Le prix n'est pas un problème quand la qualité est là, assure le courtier. Mais je suis persuadé que nous avons perdu des marchés à cause du manque de vin et de l'augmentation des prix. » Un sentiment confirmé par le CIVP, pour les marchés de hard discount notamment. Mais l'interprofession tempère et note que le positionnement haut de gamme des rosés de Provence s'installe depuis six campagnes, notamment à l'export.

Sud-Ouest : Belles hausses

Comme la plupart des autres régions, le Sud-Ouest a fait une petite récolte l'an dernier. Conséquence logique de la faiblesse de l'offre, les cours ont progressé.

La palme revient au cahors qui a gagné 20 % à 125 €/hl de moyenne. Dans le Gers, les producteurs ont donné la priorité au côtes-de-gascogne. Ils ont vendu leurs colombards sous cette dénomination, plutôt qu'en vin de France. Ils en ont ainsi obtenu 5 €/hl de plus, soit 85 €/hl en moyenne. Grâce à cela, les volumes échangés sous cette dénomination se sont maintenus à 203 000 hl contre 210 000 hl en 2013-2014.

Vallée du Rhône : « Une campagne très particulière »

Comme ailleurs, le marché du vrac a été marqué par la faible disponibilité en vins. Petite récolte et stocks bas ont fait sursauter les cours en côtes-du-rhône, tirés par des crus très valorisés (657,40 €/hl pour le gigondas par exemple, 17 % de plus que la campagne précédente). Si les échanges de côtes-du-rhône rouge ont un peu baissé (- 11 % à 763 600 hl quand même), les prix en ont profité pour grimper de presque 20 %, à 136,10 €/hl.

Des hausses qui font dire aussi bien à Brice Aymard, d'Inter-Rhône, qu'à Christophe Pasta, courtier à Courthézon (Var), que « cette campagne a été très particulière ». « Les vins sont partis très vite, témoigne Christophe Pasta. Après plusieurs années de crise, nous n'étions plus habitués. » Si la production se réjouit, le négoce grimace pour arriver à écouler ces produits devenus un peu trop chers, notamment en côtes-du-rhône et en ventoux rouge (116,10 €/hl, en hausse de presque 25 %). Premiers prix et entrées de gamme ont donc disparu de certains rayons de la grande distribution.

A contrario, les rosés y sont plus dynamiques. En côtes-du-rhône, les volumes échangés sont stables (60 400 hl) et les prix gagnent 16,4 % à 132,80 €/hl. Mais, comme « les rosés de Provence sont de plus en plus élevés, ainsi que le fait remarquer le courtier, le côtes-du-rhône a une carte à jouer ».

Val de Loire : L'Anjou et la Touraine en progrès

« En Anjou-Saumur, nous avons vendu 100 % du millésime 2013 », se réjouit Philippe Pougnant, courtier à Distré (Maine-et-Loire). La campagne avait démarré sans stock de rosé ni de vins de base pour les effervescents. Elle s'est donc terminée avec des chais tout aussi vides.

La demande étant soutenue et les disponibilités réduites, les prix ont progressé. Le cabernet d'Anjou a gagné 14 % à 154 €/hl. Le rosé d'Anjou a, lui, bondi de 21 % à 131 €/hl. Plus sage, le vin de base pour le crémant-de-loire n'a pris que 4 % à 147 €/hl. « Les gens sont raisonnables, commente Philippe Pougnant. Ils savent que lorsque les prix flambent, on sort du marché et qu'il est ensuite très difficile d'y revenir. »

Compte tenu de cette situation, la tendance à la hausse se poursuit prudemment. Fin août, les négociants ont consenti de nouvelles augmentations. « Le prix des raisins et des moûts progresse de 2 à 10 % pour les vins de base et de 15 % pour les rosés », révèle Philippe Pougnant. Les rendements s'annonçant également plus élevés qu'en 2013, cette nouvelle campagne devrait être bénéfique pour les viticulteurs.

En Touraine, les indicateurs sont aussi au vert. « Le touraine blanc a connu une belle dynamique », souligne Fanny Gillet, responsable de l'observatoire économique d'InterLoire. Les transactions ont progressé de 27 % et les prix de 9 % à 167 €/hl. « À l'export, le sauvignon de Touraine bénéficie de la notoriété de son grand frère de Sancerre », détaille Fanny Gillet.

En muscadet, la situation est moins florissante. Fin août, les discussions sur les prix des raisins et des moûts n'avaient pas encore abouti. La campagne passée s'est soldée par un très fort recul des achats de muscadet sèvre-et-maine (- 45 % vins et moûts compris). « Le négoce concentre son offre sur deux produits : le muscadet, en entrée de gamme, et le muscadet sèvre-et-maine sur lies, en haut de gamme », explique Fanny Gillet. Une recomposition qui ne fait pas les affaires de la production.

Vins sans IG : Les cépages se maintiennent

« Après deux petites récoltes successives, il n'y avait plus de stock de vin de France, rappelle Valérie Pajotin, directeur d'Anivin de France, l'interprofession de cette catégorie. Malgré cela, le besoin en vins de cépages des opérateurs a été satisfait. Ils ont pu maintenir leurs marchés, mais pas les développer. »

Pour les dix principaux cépages dans les trois couleurs, les volumes échangés chutent de 100 000 hl pour s'établir à 850 000 hl. Rouges et blancs reculent. Mais les rosés de cinsault et de merlot progressent. Les prix ayant augmenté pour tous les cépages, la recette générée par la vente de ces vins ne recule que de 5 % à 66,4 millions d'hl. Par ailleurs, l'écart de prix entre les vins de cépage sans IG et ceux de Pays d'Oc s'est réduit pour tous les cépages excepté le merlot rosé, s'établissant entre 2 €/hl et 7 €/hl.

Enfin, les échanges de vin de France sans mention de cépage reculent très nettement, passant de 2,5 à 1,8 million d'hl. Comme toujours, les producteurs se servent de cette catégorie comme d'une variable d'ajustement. En 2013-2014, ils ont trouvé des marchés plus valorisés. « En cas de petite récolte, les besoins des opérateurs en vin de France d'assemblage ne sont pas assurés. Leurs achats migrent de facto vers l'Espagne », note Valérie Pajotin.

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