L'année 2000 marque une rupture dans les exportations françaises de vins et spiritueux. Après plusieurs années de déclin sur les marchés étrangers, le cognac retrouve le sourire avec + 2,5 % en volume et + 14,6 % en valeur. L'armagnac renoue aussi avec les évolutions positives, respectivement 1 et 1,5 %. La situation des vins français est plus délicate. D'après les chiffres de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, les ventes à l'étranger reculent de 7,5 % en volume et de 5 % en valeur. Une rupture de tendance par rapport aux très bons résultats enregistrés depuis 1996. Déjà, l'an passé (voir La Vigne n° 109, avril 2000), les premiers signes de fléchissement étaient observés sur les exportations de vins tranquilles (respectivement - 4,7 % et - 1 %). Les festivités de l'an 2000 et les bons scores obtenus, en 1999, par les effervescents (+ 25,8 % et + 35,6 %) avaient occulté ces premiers symptômes. Ce n'est pas le cas cette année. La retombée des ventes de champagnes grève les résultats globaux des vins. Les appellations tranquilles limitent la casse, puisqu'elles progressent en valeur de 1,5 %. Les VDT-VDP perdent 8,8 % en volume et 2,6 % en valeur. Ce double recul est surtout le fait des mauvais résultats des VDT (- 21,8 et - 20,8 %). Deux vignobles d'appellation baissent en volume et en valeur : le Val de Loire et les côtes de Provence.