Pascal Guibal, directeur général de Marcel Sautejeau, négociant-éleveur. CA 2000 : 190 MF (+7% sur 1999). 180 000 hl commercialisés en 2000. 47 employés.
A peine un an après son arrivée aux commandes du négociant Marcel Sautejeau (Le Pallet, Loire-Atlantique), Pascal Guibal marque déjà de ' sa patte ' l'évolution du spécialiste du Val de Loire. Depuis la campagne 2000-2001, il propose des prestations de service aux vignerons en appellation Muscadet et Gros plant. Ils sont déjà une trentaine. Cette opération lui permet ainsi qu'aux vignerons de bénéficier de la mention ' mis en bouteille à la propriété ' sur l'étiquette.Le négociant poursuit par ailleurs ' sa politique classique ' d'achat, fondée sur trois systèmes différents, ' auprès de 700 vignerons, dont 300 sont sous contrat ', annonce-t-il : achats de moûts (soit 40 % des 180 000 hl écoulés annuellement par la société), de vins en vrac (43 %) et de vins mis en bouteilles à la propriété (17 %). Les contrats sont pluriannuels, de un à neuf ans. Le vigneron peut, chaque année, modifier les modes de paiement choisi : système fixe, partie fixe et variable ou indexation sur les mercuriales. En revanche, les vins et les moûts qui ne remplissent pas les conditions de qualité définies sont renvoyés au vigneron, sans contrepartie. La maison garantit-elle une véritable plus-value ou seulement un simple accès au marché ? Pour un contrat de nom de domaine, l'avantage financier varie ' entre 3 et 5 % ', estime un vigneron contractant. En revanche, pour les autres, le prix est quasiment celui du marché, bonifié seulement en cas de ' qualité spécifique '. Actuellement, les AOC représentent 80 % du CA et la société propose une sélection de 60 domaines, présents dans 65 appellations. Pascal Guibal s'est fixé l'ambitieux programme de doubler le CA et le nombre de cols commercialisés (à 48 M de bouteilles) d'ici à 2006. Il devra donc établir de nouveaux contrats avec près de 250 vignerons. 20 MF vont être investis en Anjou et en Touraine d'ici aux prochaines vendanges.