'Dans l'état où est cette vigne, il est préférable de la faire cultiver à moitié (fruit) : l'ouvrage en sera mieux fait et il en coûtera moins que de la faire à ses frais ; en la faisant à moitié, tous les travaux ainsi que la récolte sont aux frais du vigneron ; les échalas, les fumiers et les terres se fournissent par moitié ; en faisant le bail avec le vigneron que j'ai arrêté, il faudra l'astreindre à faire des essais de culture et à planter dans le cours de son bail la partie de la vigne maintenant en champs ; il faudra encore se réserver sur le vin, une reprise en dédommagement pour les terres, engrais et échalas qu'on fournirait de plus que lui, à moins qu'il ne fournisse son temps pour couper et façonner les derniers, ainsi que pour tirer la terre... Il faudra dans ce bail se réserver la faculté de la renvoyer ou de se pourvoir en dédommagement dans le cas où la vigne serait mal travaillée ou coupée (taillée) de manière à la ruiner en la faisant produire davantage ; c'est un point essentiel à observer, surtout dans la plantation nouvelle ; c'est ainsi que les vignerons à moitié cherchent à gagner davantage et ils le font dans les pays où on les garde toute leur vie '. (' Mémoire sur la terre de Garchy ', vers 1820)