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Des récoltes 2001 terminées

La vigne - n°122 - juin 2001 - page 0

Avec 2,45 millions de tonnes de raisins récoltés lors de cette vendange 2001, l'Argentine a retrouvé un niveau quantitatif plus proche de la moyenne de ses dernières années, après un millésime 2000 difficicile.

En Australie, pour la première fois, le volume de récolte en rouges dépasse celui en blancs. Cela s'explique par l'arrivée en production des nouvelles plantations et par des conditions climatiques plus favorables aux baies de cépages rouges. Sur 1,3 million de tonnes (Mt) récoltées, nouveau record pour la viticulture australienne, en hausse de 14 % par rapport à 2000, 55 % sont des raisins rouges. Les exportateurs se frottent les mains : les ventes de vins rouges croissent plus vite que celles de vins blancs. Ils pourront donc répondre à la demande et se lancer sur de nouveaux marchés. Cette année, ils ont à la fois la quantité et la qualité pour cela. Les pluies de l'hiver (octobre et novembre) et du printemps (février et mars), supérieures à la moyenne, ont été favorables au développement du feuillage. En Nouvelle-Galles-du-Sud, ces pluies hivernales ont localement causé des dommages, gommés par la sécheresse qui a suivi. En effet, la chaleur qui s'est installée en décembre, janvier et février, avec un pic le premier mois de l'année, a pu être préjudiciable aux blancs, plus précoces, alors que les rouges, tardifs, ont profité de meilleures conditions.Chez le voisin, en Nouvelle-Zélande, les producteurs ont connu une situation inversée par rapport à l'année dernière. En 2000, la récolte était, en moyenne, supérieure au nord et assez basse au sud. Pour le millésime 2001, c'est l'inverse. La région nord a subi un temps assez froid en novembre, qui a gêné la floraison. La charge étant assez faible, la maturation s'est déroulée sans problème, en dépit de l'humidité arrivée de façon précoce. La qualité est donc au rendez-vous. Au sud, le cycle végétatif s'est déroulé sans encombre. Les quantités récoltées semblent satisfaisantes. Sur les variétés clés de la viticulture néo-zélandaise que sont le sauvignon et le pinot noir, la production s'annonce en nette hausse par rapport au millésime 2000, mais les chiffres ne sont pas encore connus. L'Afrique du Sud annonce une petite récolte en quantité, mais un grand millésime en qualité. Avec une production estimée à près de 7,35 Mhl de vin en 2001, la baisse est de 13 % sur 2000 et de 20 % sur 1999, année record. Seul, le secteur de Stellenbosch affiche une légère hausse de production par rapport à 2000, tous les autres districts étant en baisse. La diminution de récolte concerne essentiellement les variétés blanches comme le chardonnay, le colombard et le chenin blanc, tandis que les volumes en rouges sont en hausse du fait de l'entrée en production de nouvelles surfaces. La chute des rendements a plusieurs raisons : le climat (hiver chaud, beaucoup de vent en octobre et novembre, et une grande sécheresse en février), le fort pourcentage de surgreffage pour remplacer les variétés très productives et la plantation de clones moins productifs sur des sols moins riches. Après un millésime 2000 difficile en raison du mauvais temps et qui avait donné une récolte faible, les Argentins ont retrouvé le sourire lors des vendanges 2001. Sur place, on annonce une récolte totale de 2,45 Mt de raisins (2,2 Mt en 2000). ' Nous sommes revenus à la normale avec un millésime moins agité sur le plan climatique, même s'il y a eu un peu de botrytis ', indique-t-on. C'est évidemment le vignoble de Mendoza qui est le premier producteur du pays avec 1,65 Mt (1,3 Mt en 2000), suivie de San Juan. Les vendanges ont commencé sous une très forte chaleur à la mi-février, les derniers coups de ciseaux ayant été donnés le 2 mai dans les vignes de Patagonie. ' Nous nous attendons à un beau millésime ', annonce-t-on, en rappelant qu'en Argentine où de nombreux étrangers s'installent, ' 30 000 ha de cépages améliorateurs, notamment du malbec, ont été plantés depuis trois ans. Ils vont rentrer progressivement en production '. Au Chili, l'an 2000 s'était soldé par une chute du prix des raisins en raison d'une récolte très abondante. Les producteurs n'ont pas voulu renouveler cette expérience. Ils ont engagé d'importants efforts pour maîtriser la production. Ils y sont parvenus, aidés par la nature qui n'avait accordé que peu de grappes aux vignes. Au bout du compte, selon les parcelles, les rendements sont en chute de 20 à 50 % par rapport à l'année dernière. Les Chiliens ont récolté des rouges dont ils vantent déjà la concentration en tanins et la couleur. Très rapidement, les raisins avaient atteint de fortes concentrations en sucres (plus de 13,5 % vol.), mais il a fallu attendre la fin mars pour voir les tanins mûrir et rentrer des grappes parfaitement saines. Dans la vallée centrale, les blancs ont souffert des fortes chaleurs qui ont régné en fin de maturation et au début des vendanges. Certains y ont perdu leur fruité, emporté par la surmaturation ou lors de fermentations, dont la température s'est élevée faute d'un refroidissement suffisant.

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