Les vins doux naturels ont longtemps fait la richesse du Roussillon. Mais au fil des années, leur consommation a décliné et, aujourd'hui, la filière départementale doit se restructurer. Le plan de reconstruction de l'AOC Rivesaltes a permis d'ajuster les surfaces revendiquées aux débouchés, mais les prix du vrac ont continué à baisser jusqu'à 850 F/hl. En revanche, le muscat-de-rivesaltes se porte bien et dépasse le rivesaltes en volume comme en prix. Avec des cours du vrac à plus de 1 500 F/hl, il apporte un ballon d'oxygène aux trésoreries secouées par la crise. En terme de reconversion, les objectifs du plan n'ont pas tout à fait été atteints, bien que les surfaces replantées soient passées, durant quatre ans, de 500 à 1 000 ha/an. La plupart des parcelles, situées dans des coteaux arides, n'ont pas un potentiel de rendement suffisant pour produire des vins de pays à un prix compétitif. Les vignerons devront donc s'orienter soit vers le muscat-de-rivesaltes, soit vers les côtes-du-roussillon et les côtes-du-roussillon villages. Les volumes de ces deux AOC progressent régulièrement, mais les prix marquent un léger tassement. Présentes surtout à l'export, elles ont besoin de se développer sur le marché français, en particulier dans les GMS pour pouvoir absorber sans heurt des volumes supplémentaires.