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Les Pyrénées-orientales prennent un virage sec

La vigne - n°135 - septembre 2002 - page 0

A nouveau, la récolte de vins secs devrait être supérieure à celle de vins doux, dont les prix évoluent différemment.

Les premiers effets du plan Rivesaltes, adopté en 1995, commencent à se faire sentir sur le marché à la production. Déjà l'an passé, et pour la première fois dans les Pyrénées-Orientales, la production de vins secs a dépassé celle de vins doux naturels (VDN). Au final, la restructuration a abouti à une augmentation de la récolte de muscats de 20 000 hl, et de 100 000 hl pour les côtes du Roussillon. Ce rééquilibrage s'est traduit sur le marché des VDN par des prix de vente au négoce stables (pour banyuls et muscat-de-rivesaltes), voire en légère hausse pour le rivesaltes (4 %).
Une seule exception : maury, dont le cours cumulé sur 2001-2002 recule de 6 % par rapport à celui de 2000-2001. ' Le plan Rivesaltes comportait deux volets. Le premier sur la production semble porter ses fruits. En revanche, le second sur la commercialisation n'a toujours pas abouti ', résume un responsable professionnel. Preuve en est, tous les panels de consommation montrent que l'érosion de la demande sur les VDN se poursuit. Ce constat a poussé les syndicats de crus à soutenir une politique d'arrachage. La demande a été faite lors de la visite, cet été, du ministre de l'Agriculture. Le plus dur reste à faire, à savoir : se mettre d'accord sur les modalités et, surtout, convaincre Bruxelles...
Au niveau des vins secs, certains analystes font remarquer que la brusque augmentation de volumes disponi- bles en côtes-du-roussillon pourrait bien déstabiliser le marché, d'autant que le contexte vitivinicole mondial devient de plus en plus difficile... Déjà, on note une forte chute des volumes contractés. Au total, un peu plus de 277 000 hl de vins secs de la région ont fait l'objet de contrats en 2001-2002, contre 377 000 hl en 2000-2001. Seules les côtes-du-roussillon sont touchées par la baisse d'activité. Une baisse d'autant plus inquiétante qu'elle s'accompagne d'un fléchissement quasi-général des cours (- 7 % sur le générique rouge et - 1,5 % sur les villages). En revanche, l'AOC Collioure se porte bien avec des volumes réservés qui ont plus que doublé, pour un prix stable à presque 210 euros/hl.

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