La journée technique de la station viticole du BNIC (Bureau national interprofessionnel du cognac), qui a eu lieu en septembre, a exposé les caractéristiques d'un nouveau cépage producteur de cognac, le folignan, et l'incidence sur les coûts de production de certains choix techniques.
Le folignan, issu du croisement entre l'ugni blanc et la folle blanche, a été agréé comme cépage producteur de vins de cognac. Il est moins sensible à la pourriture grise que le colombard. Il est plus précoce et moins productif, et donne des raisins avec, en moyenne, 1 % d'alcool supplémentaire. Les eaux-de-vie issues du folignan sont plus riches en méthanol ainsi qu'en composés terpéniques aromatiques.
En second lieu, l'impact de la taille entièrement mécanique, associée à la vendange mécanique, a été exposé. Ces essais, menés de 1995 à 1997 sur des vignes en cordon bas palissé et en cordons hauts retombants, montrent que la vendange présentait beaucoup de feuilles et de bois secs. Les bois morts semblent insuffisamment éliminés pour l'obtention de cognac de qualité. On ne recommande finalement pas la taille mécanique, mais plutôt la prétaille mécanique, suivie de la taille manuelle.
Enfin, l'incidence économique de certains choix techniques a montré qu'une production bien raisonnée pouvait diminuer certains coûts, tout en obtenant une bonne qualité de production. Chaque exploitation devrait étudier ces différents paramètres. On cite, par exemple, l'association de l'arcure haute avec enherbement, ou encore un porte-greffe vigoureux en l'absence de fumure.