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Argentine, une restructuration active

La vigne - n°125 - octobre 2001 - page 0

L'Institut national de viticulture (INV)a finalisé le recensement général du vignoble argentin. ' Ce travail important nous permet d'avoir une connaissance actualisée et exhaustive de notre potentiel et des cépages effectivement plantés ', indique-t-on sur place. Sans surprise, on constate depuis trois ans une reconversion importante avec des cépages plus qualitatifs. On a ainsi recensé 198 670 ha de vignes, ce qui maintient l'Argentine au cinquième rang des producteurs mondiaux. La province de Mendoza arrive en tête avec 139 602 ha (soit 70 % du total), suivie par San Juan (44 172 ha) et la Rioja (7 550 ha). Loin derrière, on trouve Río Negro (2 519 ha), Catamarca (2 313 ha), Salta (1 760 ha), Córdoba (309 ha) et Neuquén (177 ha).
De 1998 à 2000, il s'est planté 35 844 ha de cépages améliorateurs, dont 85 % dans l'ensemble des trois provinces leaders. Les variétés rouges sont majoritaires avec 90,7 % du total des nouvelles plantations. ' Notre viticulture, déjà historiquement attachée aux cépages rouges, est maintenant encore plus en phase avec le reste du monde où la priorité est donnée à cette couleur ', explique un responsable de l'INV. Le malbec arrive en tête des nouvelles plantations, devant le cabernet sauvignon. Pour les cépages blancs, c'est le chardonnay, avec 1 989 ha, ce qui représente 70 % des nouvelles plantations.

Avec ces évolutions, l'Argentine compte 107 830 ha de cépages qualitatifs : 67 438 ha en rouge et 40 392 ha en blanc. C'est un tournant important dans son histoire viticole puisque ce chiffre représente désormais 54 % de la superficie totale. Cette mutation qualitative, à l'instar de La Mancha (Espagne) ou du Languedoc-Roussillon, engendre un développement des exportations : en 2000, 9 % de la production totale argentine, soit 843 000 hl pour un total de 125 millions de dollars. Alors que les vins fins percent en Amérique du Nord et en Europe du Nord, il ne faut pas oublier les vins de table expédiés dans le Mercosur, au Chili et au Japon. Au début des années 1990, seulement une dizaine de bodegas exportaient ; aujourd'hui, elles sont plus d'une centaine. ' Il faut cependant garder le sens des mesures : les vins argentins ne représentent, en 2000, que 1,7 % des échanges mondiaux. On doit ajouter à ces chiffres 438 000 hl de moûts exportés, pour un total de 54 millions de dollars. Si ce développement est intéressant, il est cependant trop lent. Nous devons l'intensifier ', conclut-on à l'INV.


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