Nous croyons à la jachère qualitative

'La crise actuelle va durer plus longtemps que prévu ; je table sur trois à quatre ans. L'offre de vins de table et de pays est supérieure à la demande d'environ 6 millions d'hl en France : c'est une donnée de base, on devra s'adapter. Nous venons de proposer un plan pour sortir de la crise. Au-delà des distillations de court terme pour éviter de planter la campagne, nous demandons, au niveau de l'amont, un soutien financier pour les vignerons en difficulté, une distillation obligatoire modulée en fonction des rendements, mais aussi un programme de reconversion différé ou jachère qualitative. Le vigneron pourrait arracher pour une période maximale de cinq ans avec une prime d'entretien de 5 000 à 7 000 F/ha. Au bout de la période, il choisira entre la perte de son droit de plantation ou la replantation d'un cépage adapté. En aval, il faudra regrouper les caves coopératives, investir dans la restructuration commerciale des entreprises et lancer un plan de communication massif. Malgré les difficultés, nous souhaitons que le Languedoc-Roussillon reste offensif. Il faudra tout faire pour ne pas réduire nos capacités au profit de vignobles concurrents. '