Au premier semestre 2001, les Allemands ont, pour la première fois, dépensé plus pour l'achat de vin que de bière.
La différence est minime, mais dans un pays traditionnellement producteur et buveur de bière, elle n'en est pas moins remarquée et commentée : selon la Société pour la recherche sur la consommation (GfK, Gesellschaft für Konsumforschung), 32,3 % des dépenses des ménages allemands destinées à l'achat de boissons alcoolisées ont été consacrées au vin et 32,2 % à la bière. En 1995, la situation était encore clairement à l'avantage de la bière. Cette année-là, 36,5 % du budget pour les boissons alcoolisées lui étaient destinés, contre 23,6 % seulement pour le vin. De plus, la GfK annonce, pour l'ensemble de l'année 2001, un nouveau record de consommation de vin par habitant. Il s'établirait à 24 l par an, mais ce chiffre n'est pas encore officiel.
Au premier semestre 2001, les vins allemands détenaient 48,8 % de parts de marché en volume (contre 49,2 % en 2000). Ils étaient suivis par les vins français (15,2 %) et italiens (13,1 %). Le Nouveau Monde gagne régulièrement du terrain, mais occupe une position encore relativement faible : 4,4 %. Sur le marché allemand, le rouge est en vogue. Il représente 48,6 % des vins consommés, contre 42,5 % pour le blanc et 9 % pour le rosé. Pour suivre le goût des consommateurs, les vignerons plantent de plus en plus de cépages rouges. Mais l'Allemagne restera encore longtemps dominée par les blancs, auxquels 74 % des surfaces sont consacrés.