L'arrachage définitif de retour dans les Pyrénées-Orientales

Depuis la campagne 1995-1996, l'arrachage définitif était abandonné dans le Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Hérault, Aude et Gard), principal vignoble français touché par cette disposition dans le passé. Depuis, cette mesure qui consiste à arracher contre une prime avec disparition des droits de plantation, n'était utilisée, sous conditions, qu'en Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées, à des niveaux assez faibles : respectivement 738 ha et 36 ha (campagne 1999-2000). Devant la pression de la crise et la demande de la base, les Pyrénées-Orientales ont franchi le pas en février : l'arrachage définitif est de retour, sous conditions. Le dispositif se mettra en place en 2002-2003 pour trois campagnes. Peuvent y prétendre les vignerons de plus de 50 ans, pour les cépages macabeu, grenaches gris et blanc, carignans noir (hors vigne classée en appellation) et blanc. En fonction du rendement moyen, la prime varie de 3 400 euros (22 303 F, entre 20 et 30 hl/ha) à 8 600 euros/ha (56 412 F, entre 90 à 130 hl/ha). Reste à savoir si, dans l'incapacité de trouver une porte de sortie aux mauvais vins et aux vignerons en fin de carrière, cette mesure ne devra pas être s'étendue aux départements voisins.