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Moins de rechute d'infarctus

La vigne - n°132 - mai 2002 - page 0

De nouvelles études confirment les bienfaits du vin. Il est bénéfique aux accidentés du coeur. Il préserve les personnes âgées de la démence sénile.

Les buveurs modérés de vin vivent plus vieux que le reste de la population. Ils ont moins d'accidents cardiaques et vasculaires et moins de cancers. Les chercheurs qui ont fait cette découverte ont dû affronter de multiples critiques. La dernière en date veut que les buveurs modérés bénéficient, en réalité, de leur régime alimentaire. Ils consommeraient plus de légumes, de fruits et d'huile d'olive que les autres.
Selon Morten Gronbæck, de l'institut de médecine préventive de Copenhague (Danemark), c'est peu probable. Il l'a écrit dans un article paru en mars dans une revue médicale ( Epidemiology). Rappelons que ce médecin a établi la supériorité du vin sur les autres boissons alcoolisées lors d'une enquête réalisée dans son pays.
Par ailleurs, selon Michel de Lorgeril de l'université Joseph Fourier, située dans la banlieue de Grenoble (La Tronche, Isère), le vin préserverait jusqu'aux victimes d'infarctus de faire une rechute. Ce cardiologue a suivi 437 malades. Après quatre ans, il constate que ceux qui boivent trois à quatre verres de vin par jour ont deux fois moins de risques que les abstinents de connaître des complications. Jusqu'à présent, c'était considéré comme une consommation trop élevée pour des malades.
Le vin est également bénéfique aux personnes âgées. Fin janvier, paraissait dans le journal médical anglais The Lancet un article passé inaperçu en France. Des épidémiologistes et des neurologues de l'université de Rotterdam (Pays-Bas) y rapportaient les résultats du suivi, pendant six ans, de 8 000 personnes de 55 ans et plus. Ils constataient qu'une consommation modérée d'alcool diminue les risques de survenue de démences, telle la maladie d'Alzheimer. Ceux qui boivent un à trois verres par jour bénéficient de la protection la plus élevée. Leur risque est 42 % inférieur à celui qu'encourent les abstinents. Au-delà de trois verres par jour, le risque rejoint celui des abstinents.
Les médecins néerlandais n'ont trouvé aucune différence entre la bière, le vin et les alcools forts. Ils expliquent l'effet de protection par le fait que les consommateurs réguliers et modérés ont moins d'accidents vasculaires. Leurs observations confirment celles faites à Bordeaux, où l'équipe du professeur Orgogozo avait montré, voilà quelques années, que les amateurs de vin conservent plus longtemps leurs facultés intellectuelles que ceux qui s'en privent.

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