Les côtes du Rhône prospèrent outre-Manche

En cinq ans, les exportations des côtes du Rhône (CDR) vers le Royaume-Uni ont progressé de 34 % en volume et de 48 % en valeur. Alors qu'en 2000, les vins tranquilles français accusaient, sur ce marché, un recul de 10 % en volume et en valeur, les CDR gagnaient respectivement 4 et 3 %. L'an passé, leurs performances ont été de 15 % à 199 267 hl, et de 13 % à 59,4 Meuros, contre 28 et 10 % pour le total des vins français.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les CDR ont su se démarquer des autres vins de l'Hexagone. A côté de l'image traditionnelle de vins chers, véhiculée par les bourgognes et les bordeaux, les CDR ont joué la carte de l'originalité et du bon rapport qualité/prix. Pour Jérôme Vilaret, du service économique, ' la campagne de communication grand public, menée à partir de 1997 sur le thème 'Think red, think côtes-du-rhône' ( 'Pensez rouge, pensez côtes-du-rhône') est pour beaucoup dans les bons résultats d'outre-Manche '. Cette stratégie est venue à point nommé conforter les bons millésimes 1998 et 1999. Si l'on ajoute à cela une augmentation modérée des étiquettes, on comprend mieux les résultats méritoires obtenus outre-Manche ! Le prix moyen des entrées de gamme est resté raisonnable, puisqu'un consommateur britannique dépense en moyenne 4 £ (6,50 euros) pour un CDR régional, contre 3,5 £ (5,70 euros) il y a trois ans.
L'an passé, l'interprofession est passée à la vitesse supérieure avec plus de 1,5 Meuros investis dans l'achat d'espace. Un budget presque deux fois plus important qu'il y a cinq ans. A l'image de leurs concurrents du Nouveau Monde, en plein essor sur le marché britannique, les CDR parient sur une communication jeune et qui ne se prend pas au sérieux, comme l'attestent les dessins humoristiques affichés, en février 2002, dans le métro londonien. Du 21 au 23 mai, à l'occasion du London Wine Trade Fair, la vallée du Rhône présentera plus de 250 références.