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Londres gagne du terrain

La vigne - n°133 - juin 2002 - page 0

La 22 édition de ce grand rendez-vous annuel s'est déroulée du 21 au 23 mai dans un nouveau hall d'exposition. Il s'affirme comme l'un des grands salons mondiaux.

'C'est très important d'être présent au salon de Londres. ' Voilà ce que pensent souvent les exposants du Nouveau Monde, interrogés à l'occasion d'un rendez-vous dont la progression est manifeste. Pour l'édition 2002, le salon a déménagé à Excel, en périphérie de Londres, pour occuper un espace plus vaste avec 30 % de surface en plus, il atteint maintenant 32 000 m², dont 15 000 m² pour les stands. Cela apporte un gain notable pour la visibilité des exposants : ils sont plus espacés, dans des allées plus larges. ' Le salon a gagné en fluidité et a bénéficié d'une atmosphère plus détendue ', entendait-on. Les allées ne sont pas les seules à avoir profité de ce déménagement, les stands sont plus spacieux. 1 100 exposants étaient présents, dont 290 nouveaux venus. Trente pays étaient représentés. Les visiteurs étaient aussi plus nombreux : plus de 15 000 (+ 11 % par rapport à 2001), dont un tiers non britanniques. Les importateurs scandinaves et du reste de l'Europe étaient très présents.

Le salon londonien ressemble de plus en plus à Vinexpo, le grand rendez-vous bordelais. C'est d'ailleurs une volonté affichée de sa direction. Mais selon quelques exposants, ' Vinexpo est beaucoup trop grand '. ' Seuls nos gros clients britanniques s'y rendent ', avoue un importateur anglais. Londres reste encore à taille humaine. Un exposant chilien confie : ' Il suffit d'être présent sur deux salons européens. Au-delà, cela fait beaucoup de déplacements et d'investissements . ' Un Australien a déjà tranché entre ces deux salons, car ' à Londres, au moins, on n'est pas obligé de savoir parler français ! '
Seul hic du nouvel emplacement : son excentricité par rapport à Londres. Les visiteurs ne sont arrivés que vers midi le premier jour. Et ce fut aussi plus compliqué pour les exposants étrangers s'y rendant pour la première fois. La fréquentation a été perçue comme très sérieuse et professionnelle, tout en ayant une ambiance décontractée. De nombreux exposants ont passé l'essentiel de leur temps avec leurs clients, lors de rendez-vous prévus. ' Les nouveaux contacts étaient peut-être moins nombreux, mais de très bonne qualité. L'avenir nous le confirmera ', confie un importateur anglais.

Le marché britannique du vin est, pour une grande part, orchestré par les agents importateurs. Leur présence est incontournable sur le salon, avec leurs rangées de bouteilles de toutes formes, de toutes couleurs et de toutes origines. ' Il vaudrait peut-être mieux être représenté par un agent plutôt que d'avoir son propre stand , suggère un vigneron français exposant. Les acheteurs n'ont pas le temps de venir déguster les nombreux vins des petits producteurs. ' Chez un même agent, un restaurateur peut, par exemple, déguster et s'approvionner en vins de différents pays et de divers types. Un exposant italien, présent pour la première fois, a opté pour la prospection auprès des agents : ' J'ai pris autant de bons contacts auprès des agents que sur mon stand . '

Le but avoué de nombreux visiteurs était de découvrir de nouveaux vins. ' Ici, les acheteurs cherchent des vins de qualité pour un prix donné. Ce n'est pas le nom prestigieux de la bouteille qui fait sa valeur, mais bel et bien le vin qu'elle contient ', confie un importateur britannique. Les stands français étaient un peu moins fréquentés que ceux d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud et du Chili. ' Les vins de l'Hexagone sont déjà connus pour leur qualité ', explique un exposant chilien. Ce pays disposait d'ailleurs d'une nouvelle décoration pour ses stands, largement appréciée par les visiteurs et les autres exposants.


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