L'affaire des faux margaux et lafite 1900, qui a fait couler beaucoup d'encre il y a quelques semaines, a projeté sous le feu de la rampe les pratiques de reconditionnement des vieux millésimes. Aucune réglementation n'encadre ce procédé, d'où la porte ouverte à certaines dérives. Qui dit reconditionnement dit lifting pour le vin. Ce dernier se fait en général à la demande des particuliers ou des courtiers. Il consiste à changer le bouchon d'un vieux millésime pour protéger le vin. Il peut s'accompagner d'une remise à niveau par le sacrifice d'une bouteille du même millésime, ou par un rafraîchissement grâce à l'ajout d'un ou deux centilitres d'un millésime plus jeune. ' Le rajeunissement faisait du bien au vin et a surtout été pratiqué dans les années 70-80. Actuellement, dans les châteaux, on ne souhaite plus reconditionner les bouteilles de plus de trente ans car il n'y a aucune traçabilité qui garantit qu'il ne s'agit pas d'un faux. Le reconditionnement est désormais accompagné d'une dégustation et ne sont remises à niveau que les bouteilles correctes par le sacrifice d'une autre bouteille ', explique un expert.