Depuis le 6 septembre, les vignerons du Loir-et-Cher empêchent l'accès de leurs chais aux agents des douanes et des fraudes.
'Les vignerons ne sont pas contre les contrôles, mais ils en ont assez d'être traités comme des criminels. Les contrôleurs arrivent en terrain conquis, parfois à quatre ou cinq. Même si la réglementation stipule que le contrôle peut s'effectuer en l'absence du vigneron, nous le contestons. Le vigneron ne peut plus se faire assister pendant le contrôle alors que nous avions acquis ce droit en 1995 ', proteste André Coutoux, président de la Fédération des associations viticoles du Loir-et-Cher. Ce ras-le-bol a débouché, début septembre, sur une grève illimitée, déclenchée à la suite d'une inspection. Les vignerons interdisent aux douanes et aux fraudes d'entrer dans les caves. Jacques Poyer, directeur départemental des fraudes, réplique que ' les contrôles inopinés sont un droit et une nécessité. Nous ne sommes pas opposés à ce que le vigneron ait une assistance. L'opposition à fonction peut engendrer deux ans de prison et 37 500 euros d'amende. Nous faisons tout pour ne pas en arriver là '.
La direction régionale des douanes, à Orléans (Loiret), se dit également ouverte à la discussion et rappelle que les lois ne pourront pas être changées. Par ailleurs, plusieurs organisations nationales demandent l'élaboration d'une charte des contrôles. Quant aux Vignerons indépendants (ex-CNCP), ils sont en passe de publier un guide des contrôles rappelant toute la procédure.