'Nous souhaitons aller vers une affectation préalable des parcelles, d'abord pour un an afin de mettre le système en route, puis pour trois ans. Il faudrait que les producteurs déclarent à l'avance quelles parcelles ils destinent au cognac, au pineau des Charentes, au vin de pays des Charentes ou aux autres productions (jus de raisin, vin de base pour mousseux ou de table). Nous insistons pour que cette réforme se mette en place, car le système actuel ne fonctionne plus. Lorsque ce sera fait, nous pourrons mettre en face de nos débouchés le nombre d'hectares nécessaires pour les satisfaire. Aujourd'hui, personne ne sait à l'avance quelle sera la production de cognac, de jus de raisin ou de vin de base.
Cela pèse sur les prix, car il règne en permanence une impression de surproduction, alors qu'en juin, il n'y a plus rien dans les chais. L'affectation des parcelles offrira une meilleure visibilité aux acheteurs et aux producteurs. Elle passera par une définition de critères de production spécifiques pour l'AOC Cognac. Elle entraînera une baisse des superficies qui lui sont destinées. Nous pourrons augmenter les rendements sur les parcelles qui restent, tout en produisant la qualité recherchée pour la distillation. L'affectation ne pourra fonctionner que si l'on nous autorise de hauts rendements pour les vignes de transformation (jus de raisin ou vin de base pour mousseux). Nous demanderons 180 hl/ha.
Alors, la rentabilité des parcelles augmentera et nous produirons à des coûts compétitifs, ce que recherchent nos acheteurs, c'est-à-dire des jus et des vins acides et de faible degré. '