La Vigne a rencontré des acteurs essentiels de la filière vitivinicole, afin qu'ils vous fassent voyager au coeur de leurs métiers, si différents les uns des autres. Ces professionnels ont en commun la volonté d'aller de l'avant et le goût du travail bien fait.
Vignerons, épouses, salariés, fournisseurs, conseillers et acheteurs, nous sommes allés à votre rencontre. Vous nous avez expliqué le sens de votre métier. Vous avez détaillé la diversité de la profession de vigneron. Vous n'avez pas tous le même rapport avec le vin, ni avec les marchés. Malgré cela, vendeurs en bouteilles, coopérateurs, vignerons-négociants, polyculteurs, vendeurs en vrac, investisseurs ou administrateurs de syndicat, vous avez en commun l'amour de la vigne, la volonté d'aller de l'avant et le rejet de l'administration paperassière, toujours plus envahissante.
Le plus souvent, c'est aux femmes qu'il revient de maîtriser cette sangsue. Si elles ne s'en chargeaient pas, l'immonde bête saignerait bien des ambitions masculines. Celles qui travaillent avec leurs maris sont, pour eux, d'un soutien sans faille. L'une d'entre elles en témoigne dans notre dossier. Elle est à ses côtés, comme le retraité est aux côtés de son fils. Il a cédé les rênes de son domaine, mais il apporte toujours son aide. Le lien familial reste le canal privilégié de transmission de l'expérience et du savoir-faire. La jeune femme qui se prépare à succéder à son père le vit quotidiennement.
Et les salariés qui supportent tous les jours leur patron ? Qu'ont-ils en commun au-delà de la diversité de leur fonction ? Ils ont le sens des responsabilités. Depuis les permanents jusqu'à ceux qui viennent en renfort lors des pointes de travail, en l'occurrence une saisonnière de Savoie qui partage son temps entre une pépinière et une propriété viticole, les salariés que nous avons rencontrés ont tous le goût du travail bien fait. Ils oeuvrent à la réussite du domaine qui les emploie et sont fiers d'y parvenir.
Quant aux fournisseurs et aux conseillers, ils ont en commun le sens du service. Les cyniques n'y verront que de l'opportunisme. Comment pourraient-ils réussir autrement ? Certes. Mais cela n'empêche pas ces partenaires d'aider, avec beaucoup de coeur, d'attention et d'énergie, leurs clients vignerons à protéger leurs vignes, à réaliser leurs projets ou à progresser. Il suffit de voir le regard de l'oenologue pour s'en convaincre. Au final, il ressort le portrait d'une filière combative et responsable. Elle est prête à relever le défi que lui ont lancé ses concurrents internationaux. Elle est animée par des valeurs à mille lieux de celle de la légèreté irresponsable, dont les multiples manifestations font le quotidien du battage médiatique.