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La vie en rosé des Coteaux d'Aix

La vigne - n°137 - novembre 2002 - page 0

'Nous avons anticipé les préconisations du rapport Berthomeau ', sourit Michelle Nasles, présidente du syndicat des Coteaux d'Aix-en-Provence. L'idée d'un ' pilotage du vignoble par l'aval ', avancée par le haut fonctionnaire en juillet 2001, est déjà appliquée sur place. Depuis cinq ans, chaque année, une enquête est effectuée auprès des 90 unités de production de l'AOC, parmi lesquelles 14 caves coopératives, pour leur demander de signaler les acheteurs qui prennent plus de 1 000 hl .
A la mi-novembre, ces partenaires et le conseil d'administration du syndicat se retrouvent. Cette journée est l'occasion d'un vrai dialogue entre professionnels : présentation de la récolte, des disponibilités, tendances du marché... L'an passé, le passage à l'euro avait retenu toute l'attention. ' Nous nous étions fixés comme objectif un cours moyen du vrac à 100 euros/hl. Ce niveau a été atteint au mois de juillet ', explique Michelle Nasles. La prochaine réunion est prévue le 28 novembre avec, comme thème central, l'analyse du potentiel maximal du rosé en Coteaux d'Aix-en-Provence. Les producteurs se sont déjà adaptés au marché et, au début des années 90, se sont mis à produire plus de rosés que de rouges pour faire face à la forte demande sur les premiers. La production de rouges est restée stable.
L'augmentation du volume global de l'AOC a essentiellement profité aux rosés. Aujourd'hui, sur les 200 000 hl qui sont produits, 65 % le sont en rosés, 30 % en rouges et seulement 5 % en blancs.
Pour l'instant, l'essentiel des ventes est effectué dans la région de production. L'exportation représente moins de 20 % du total. Les deux premières destinations sont la Belgique et l'Allemagne. Cependant, faute de moyens, l'appellation a des difficultés à se faire connaître. Cet état de fait devrait évoluer à moyen terme, avec la création d'une grande interprofession des vins de Provence réunissant les Côtes de Provence, les Coteaux d'Aix et les Coteaux varois. A la fin de l'année 2001, un vote par correspondance a permis aux adhérents de se positionner sur le sujet. Le ' oui ' l'a emporté à plus de 90 %. Là encore, les vignerons ont devancé les propositions du groupe de travail piloté par Jacques Berthomeau. La prochaine CVO (cotisation volontaire obligatoire) devrait avoisiner les 0,6-0,7 euros/hl.

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